Carte blanche à l’armée israélienne après une attaque palestinienne meurtrière
Radio-Canada
Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, a donné carte blanche vendredi aux forces de sécurité pour « vaincre » une nouvelle vague de « terreur » en Israël, au lendemain d'une attaque meurtrière perpétrée par un Palestinien à Tel-Aviv.
« Nous donnons une liberté d'action totale à l'armée, au Shin Beth (renseignement intérieur) et à toutes les forces de sécurité, afin de vaincre la terreur. Il n'y a pas, et il n'y aura pas, de limites à cette guerre. »
Un Israélien de 35 ans, Barak Lufan, a succombé à ses blessures vendredi, a annoncé l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv, portant à trois le nombre de morts dans l'attaque de jeudi soir. Il s'agissait de la quatrième en Israël depuis le 22 mars. Au total 14 personnes ont péri.
Israël est le pays le plus puissant de la région. Nos ennemis le savent. Les forces armées et les autres agences de sécurité vont utiliser toutes les capacités défensives et offensives nécessaires pour juguler cette vague de terrorisme, a indiqué pour sa part le ministre de la Défense, Benny Gantz.
Deux des attaques ont été menées par des Arabes israéliens liés à l'organisation djihadiste État islamique et deux par des Palestiniens originaires de Jénine, ville du nord de la Cisjordanie occupée, considérée comme un bastion des factions armées palestiniennes.
Les mouvements palestiniens islamistes armés Hamas et Djihad islamique, sur la liste des organisations terroristes des États-Unis et de l'Union européenne, ont salué les attaques, ce qu'a déploré l'ONU.
Il n'y a pas de gloire dans le terrorisme. Ces actes doivent cesser maintenant et être condamnés par tous, a tweeté Tor Wennesland, l'émissaire pour le Proche-Orient.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné les attaques perpétrées jeudi soir. Un homme a ouvert le feu rue Dizengoff, artère du centre de la métropole côtière connue pour ses restaurants, tuant Eytam Magini et Tomer Morad, des amis d'enfance de 27 ans qui vivaient à Kfar Saba (centre), et en blessant une dizaine, certaines grièvement.