Carrefour 40-55 : le drainage approuvé grâce au vote du maire
Radio-Canada
Les élus de Trois-Rivières devaient déterminer mardi soir s'ils autorisaient les premiers travaux de drainage des milieux humides pour le développement du parc industriel Carrefour 40-55. Après des années à débattre sur le projet, le conseil a finalement tranché en sa faveur. C'est le vote du maire Jean Lamarche qui a fait pencher la balance.
Je ne peux pas laisser des gens dormir sur la rue des forges. Je ne peux pas laisser des familles dormir dans les hôtels. Je ne peux pas laisser les gens me parler de l’état de leur terrain de sport et ne rien faire. Ce qu’on va chercher, c’est des revenus, a mentionné le maire Lamarche, faisant référence aux retombées économiques du projet.
Cette déclaration n’a pas manqué de faire réagir les opposants au projet assis dans la salle. Mentionnant sacrifier à regret ces quelques hectares de milieu humide, c’est le maire qui a eu à trancher sur la question. Sept conseillers étaient pour et sept contre.
Vous ne pouvez pas dire à regret… vous êtes ridicule, a lancé à haute voix une femme qui a quitté l’hôtel de ville de son propre chef. Les manifestants l’ont accueilli en trombe à l’extérieur.
La conseillère municipale Sabrina Roy, qui a voté en faveur de la proposition, a quitté la séance du conseil dans la minute suivant l’adoption du point.
Des citoyens dans la salle du conseil ont interrompu la séance à plusieurs reprises. Certains se sont adressés directement au maire Jean Lamarche. Le maire les a invités à sortir. Des personnes ont accepté et sont retournées à l'extérieur. Une fois le règlement adopté, d'autres personnes ont choisi de quitter la salle.
L'ancien candidat du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans Trois-Rivières, Adis Simidzija, a été invité à quitter la salle par la sécurité, sous escorte policière. Il est resté assis jusqu'à l'arrivée des policiers.
« Tu veux du civisme et tu n’écoutes même pas les autres. »
Pendant ce temps, un manifestant a été arrêté par les policiers à l'extérieur de l'hôtel de ville. La police a procédé à son menottage.