![Cancer du sein : la cryoablation offerte en première québécoise au CHUM](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_1250/v1/ici-info/16x9/femme-seins-cancer-illustration.jpg)
Cancer du sein : la cryoablation offerte en première québécoise au CHUM
Radio-Canada
La technique, qui consiste littéralement à « geler » la tumeur cancéreuse à l'aide d'une aiguille ultrafine, est disponible pour la première fois au Québec.
Certaines patientes atteintes d'un cancer du sein ont maintenant la possibilité d'être soignées par cryoablation, grâce à une technique mise au point récemment, que le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) est le premier à offrir au Québec. La cryoablation consiste littéralement à geler la tumeur cancéreuse à l'aide d'une aiguille ultrafine. L'intervention, qui est pratiquée sous anesthésie locale, ne laisse pratiquement aucune cicatrice. La patiente reçoit habituellement son congé la journée même. Au cours des dernières années, on a vraiment évolué vers des traitements qui sont plus personnalisés et plus adaptés à chaque patiente, avec une désescalade de la thérapie, a dit le Dr Matthew Seidler, chef de section en imagerie du sein au département de radiologie du CHUM. On sait que certaines patientes avec des petites tumeurs peuvent potentiellement bénéficier d'une approche qui est moins agressive, avec un traitement local. La cryoablation du cancer du sein, c'est vraiment une alternative à l'approche chirurgicale et c'est une technique qui est très prometteuse. L'ablation chirurgicale de la tumeur demeure fréquemment la meilleure option face à un cancer du sein. Mais pour les patientes pour qui cela n'est pas possible – par exemple, parce qu'elles présentent d'autres problèmes de santé ou subissent d'autres traitements – la cryoablation offre maintenant une nouvelle avenue thérapeutique. La technique est relativement récente, mais les données dont on dispose pour le moment sont à tout le moins intrigantes. Ainsi, lors d'une étude regroupant 60 patientes, seulement 10 % des participantes avaient été victimes d'une rechute 16 mois après le traitement. Lors d'une autre étude qui, celle-là, portait sur 194 patientes, seulement quatre – soit 2,1 % – avaient subi une rechute après trois ans.