Canadiens : le gardien Samuel Montembeaut vit son rêve un jour à la fois
Radio-Canada
Vivre sur du temps emprunté. Est-ce le pire ou le meilleur des sentiments? Tout est une question de perception. Le gardien de but Samuel Montembeault, lui, savoure avec satisfaction chaque minute passée dans le vestiaire des Canadiens de Montréal en attendant le retour le Carey Price qui devrait rejoindre l'équipe dans les prochains jours.
Je profite du moment. Depuis le début, j'y vais au jour le jour. Il [Carey Price] va revenir, mais je ne sais pas exactement sa condition. Est-ce qu'il patinait ou s'entraînait là-bas? Ça peut prendre encore quelques semaines avant son retour au jeu. J'ai hâte de voir... mais comme je l'ai dit, d'ici là, je vis au jour le jour et je suis juste vraiment content d'être ici, sourit le jeune gardien de but de 25 ans.
Privé de ses deux plus grands meneurs, Carey Price et Shea Weber, le Tricolore connaît un pénible début de saison : 8 défaites en 11 matchs. De ce nombre, Montembeault n'a obtenu que deux départs, à Buffalo et Anaheim. Il est toujours à la recherche de sa première victoire.
Comme tous ses nouveaux coéquipiers, l'athlète du secteur Sainte-Gertrude, à Bécancour, espérait de meilleurs résultats. La piètre tenue de l'équipe ne diminue toutefois pas pour autant sa fierté d'en faire partie.
C'est l'équipe que je regardais en grandissant. Toute ma vie j'ai porté le numéro 33, raconte le gardien en faisant référence à Patrick Roy. C'est spécial de pouvoir jouer ici. Il y a tellement d'histoire dans ce building et cette organisation. Avant les matchs, on joue au soccer près du vestiaire, et à côté, il y a une grosse vitrine avec toutes les coupes Stanley gagnées au fil des ans. Voir tous les noms dans la chambre et les photos, c'est vraiment spécial, explique-t-il.
Dans l'uniforme des Panthers de la Floride, il a par le passé affronté les Canadiens, au Centre Bell. Avec quatre matchs consécutifs à domicile, il espère pouvoir obtenir une première sortie devant ses nouveaux partisans.
Ça se passe bien. Son deuxième match était encore meilleur que son premier. Il travaille tous les jours sur certains détails de son jeu. Il s'investit dans ce qu'on fait. On aime son potentiel. Dans notre situation actuelle, on gère un match à la fois, explique son entraîneur, Dominique Ducharme, qui refuse donc de se prononcer sur la possibilité de le voir effectuer sa rentrée montréalaise cette semaine.
Si cela devait arriver, parents et amis seront évidemment sur place.
Habituellement, je partais pour le début de la saison en septembre et je ne retournais pas à [Bécancour] avant Noël. Ensuite, on se revoyait l'été, quand la saison prenait fin. C'est vraiment le fun d'être proche de la maison. Mes amis et mes parents peuvent venir me voir et aller souper pas mal n'importe quand. Ils peuvent aussi venir à un match, de poursuivre l'homme masqué.