Camionneurs : GoFundMe témoignera devant un comité des Communes
Radio-Canada
Le site de financement participatif GoFundMe expliquera à des députés les mesures qu'il a mises en place pour empêcher le financement de l'extrémisme. En attendant, un représentant du Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) souligne que les dons faits par le biais de ce type de plateformes ne sont pas anonymes.
Pour faire des dons, les gens sont obligés d'utiliser une carte de crédit, a expliqué Barry MacKillop, sous-directeur au renseignement pour le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du CanadaCANAFE, jeudi, devant les élus fédéraux réunis pour les travaux du Comité permanent de la sécurité publique et nationale.
Ce comité se penche sur le rôle des plateformes telles que GoFundMe dans le financement d'activités extrémistes, dans la foulée de la mobilisation de plusieurs convois de camionneurs et autres opposants aux mesures sanitaires.
Des donateurs ont amassé plus de 10 millions de dollars pour les manifestants par l'entremise du site GoFundMe, qui a annoncé la semaine dernière qu'il mettait fin à la campagne de financement et que l'argent serait remboursé.
[Les donateurs] sont obligés de passer par un système tel que Stripe pour financer la cause. Les dons ne sont pas anonymes. C'est seulement ce que l'on voit publiquement – où le nom n'apparaît pas – [qui semble] anonyme, a précisé M. MacKillop, jeudi, en réponse à une question de la porte-parole bloquiste en matière de sécurité publique, Kristina Michaud.
Le sous-directeur a aussi affirmé, en répondant à une intervention du député libéral Talleb Noormohamed, que les transactions faites par des membres d'organisations reconnues comme prônant l'extrémisme violent sont hautement surveillées.
Il a insisté sur le fait que les lignes de communication entre l'organisme de renseignement financier des États-Unis et le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du CanadaCANAFE sont continues à ce chapitre.
Nous partageons beaucoup de renseignements, en faisant des va-et-vient, en ce qui a trait à [ces entités] et les personnes qui veulent quitter le pays pour prendre part à des activités terroristes, par exemple, a ajouté M. MacKillop en anglais.
Néanmoins, il a indiqué que des apprentissages pourront être faits de la vague de mobilisation contre les mesures sanitaires qui dure depuis près de deux semaines, à Ottawa et ailleurs au pays.