Calèches: où en sont les cochers à Montréal?
TVA Nouvelles
Près de deux ans après la fin des tours de calèche à Montréal, certains cochers n’ont toujours pas trouvé de nouvelle vocation, selon le Globe and Mail.
Le débat avait attiré bien des regards pendant plusieurs années avant que la Ville de Montréal fasse passer un règlement interdisant cette pratique touristique, laissant ainsi cochers et chevaux sans travail. L’industrie avait écopé d’une mauvaise réputation par le passé après des accidents impliquant les chevaux.
L’ancien cocher, Dan Leclair, qui a fait toute sa carrière chez les écuries Lucky Luc, demeure présentement dans son ancien bureau.
En échange d’un hébergement, ce dernier continue de prendre soin des chevaux. Pour lui, le métier de cocher était une vraie vocation. Il aimait s’habiller pour travailler et portait toujours son haut-de-forme.
«Je me souciais beaucoup des chevaux avec lesquels je travaillais. Je m’assurais qu’ils aient tout ce dont ils avaient besoin», a mentionné M. Leclair en entrevue avec le quotidien.
La Ville de Montréal avait offert une période de grâce d’un an aux cochers, mais M. Leclair a espéré jusqu’au tout dernier moment que la décision soit cassée. L’homme, alors dans la quarantaine, n’avait donc pas cherché à trouver une nouvelle carrière.
«J’aurais fait les choses différemment. Quand tout s’est arrêté, tout est parti en vrille. J’ai perdu mon appartement. J’ai perdu beaucoup de choses», a expliqué l’ancien cocher au média.
Certains de ses anciens collègues se sont réorientés alors que d’autres, comme lui, sont restés dans les limbes, peut-on lire dans un article du Globe and Mail.
Le propriétaire des écuries Lucky Luc, Luc Desparois, était, à l’époque l’un des plus grands noms de l’industrie avec 28 chevaux et 30 cochers à son emploi. Le terrain sur lequel repose l’écurie a été racheté par les prometteurs en construction Omnia Technologies et leur investisseur, Claridge.