Cabinets ministériels du gouvernement Legault: un peu plus de 20% du personnel politique a quitté
TVA Nouvelles
Perdre sa position de tête dans les sondages n’a pas seulement un effet sur le moral des troupes, mais aussi sur la rétention du personnel politique. Les ministres du gouvernement Legault ont perdu globalement un peu plus de 20% de leur staff depuis l’an dernier.
François Legault a récemment vu plusieurs membres de sa garde rapprochée quitter le navire caquiste.
Le dernier en lice, son directeur des relations avec les médias, Manuel Dionne, était à ses côtés depuis le début de son aventure comme premier ministre. Il travaille désormais aux communications pour la Fédération des médecins spécialistes, qui s’apprête à renégocier une nouvelle entente de rémunération avec le gouvernement.
Quelques jours auparavant, un de ses conseillers politiques avait joint les rangs du Parti conservateur du Canada de Pierre Poilievre. Deux autres proches collaborateurs ont aussi quitté dans les dernières semaines.
En somme, depuis l’an dernier, François Legault a perdu six membres de son personnel politique. Mais puisque le cabinet du premier ministre compte une trentaine de personnes, force est de constater que plusieurs de ses ministres obtiennent un taux de désertion beaucoup plus élevé. Des départs qui donnent lieu à un véritable casse-tête pour trouver des remplaçants.
Jean Boulet (Travail), Christine Fréchette (Immigration), Pierre Fitzgibbon (Économie et Énergie) et Mathieu Lacombe (Culture) sont dans le peloton de tête. Ils ont tous vu partir la moitié de leur équipe en 2023 et 2024.
La vice-première ministre et ministre des Transports, Geneviève Guilbault, suit de près. Quatre de ses dix collaborateurs ont quitté. C’est le cas notamment de son bras droit, Geneviève Cantin, qui pilotait son équipe depuis deux ans comme cheffe de cabinet.
Les ministres Jean-François Roberge (Langue française et Relations canadiennes), Maïté Blanchette-Vézina (Ressources naturelles et Forêts) et France-Élaine Duranceau (Logement) ne sont pas en reste. Plus du tiers de leur personnel politique a changé.
Certains ont quitté pour travailler dans la fonction publique, d’autres pour retourner aux études ou pour occuper un emploi dans le privé. Selon plusieurs, l’attrait de la joute politique a perdu de sa superbe avec l’usure du pouvoir. Pour d’autres, le rythme effréné de travail dans l’ombre des politiciens et les aller-retour constants à Québec ont eu raison de leur attachement à la CAQ.