
Cabinet Trudeau: Steven Guilbeault, de militant à ministre
TVA Nouvelles
Il n’a fallu que quelques heures pour que les provinces de l’Ouest se déchaînent contre l’arrivée de Steven Guilbeault au ministère de l’Environnement. N’ayez crainte, disent ses proches collaborateurs de longue date, car derrière l’image de «radical» se cache un écologiste pragmatique avec un don pour bâtir des ponts.
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Infatigable militant de tous les combats, Steven Guilbeault se trouve maintenant devant le plus grand défi de sa vie : réconcilier les attentes à son égard sans fracturer un pays déjà profondément divisé sur la question énergétique.
Le militant écologiste «a joué un rôle de médiateur à différentes occasions» au fil des années, soutient Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre avec M. Guilbeault et trois autres militants.
«Il a rapidement compris la nécessité de s’asseoir avec les décideurs, avec les politiciens, et pas juste d’être dans la rue avec des pancartes à critiquer», dit celle qui le connaît depuis une trentaine d’années. «Il comprend mieux les enjeux que quiconque».
Le tempérament de Guilbeault en a fait la véritable «carte maitresse du mouvement écologiste au Québec», selon Karel Mayrand, ancien directeur général du Québec à la Fondation David Suzuki, aujourd’hui PDG de la Fondation du Grand Montréal.
«La personne qui avait accès au ministre des Finances ou au ministre des Transports, qui plaçait un appel et réussissait à parler au cabinet du premier ministre, c’était Steven Guilbeault.» Un rôle qui ne sied pas à tout le monde dans le milieu, commente M. Mayrand.