C.R.A.Z.Y. de retour sur les écrans après une lutte pour conserver sa trame sonore
Radio-Canada
Le film C.R.A.Z.Y., de Jean-Marc Vallée, est de retour en vidéo sur demande depuis mercredi, après avoir été retiré des écrans il y a six ans, en raison de l’expiration des droits musicaux sur les titres qui composent sa trame sonore. Le producteur du film Pierre Even et le superviseur musical Joss Dumas expliquent comment ils ont convaincu les artistes impliqués, dont Pink Floyd et les Rolling Stones, de renouveler leurs contrats.
Malgré son succès retentissant en 2005, le drame mettant en vedette Marc-André Grondin n’a pas connu la seconde vie qu’il aurait pu espérer. En effet, depuis 2015, l’expiration des droits musicaux sur les chansons de sa trame sonore l’a empêché de circuler sur les plateformes de diffusion et dans les salles de cinéma.
C’est Joss Dumas, superviseur musical pour la compagnie Bandit, qui a été chargé en 2017 de renégocier les droits pour permettre au film d’être distribué à nouveau. Au micro d’Eugénie Lépine-Blondeau, chroniqueuse culturelle à Tout un matin, il a résumé l’ampleur du défi qui l’attendait.
À l’époque où le film est sorti, les droits pour la musique qui y figure – donc les 22 titres de la trame sonore – n’avaient été achetés que pour dix ans, pour des raisons strictement budgétaires, a-t-il expliqué. Je pense que Jean-Marc et Pierre avaient préféré sortir le film tel qu’ils le souhaitaient, plutôt que de le sortir avec la moitié des musiques qu'il y avait dedans.
Charles Aznavour, Robert Charlebois, David Bowie, les Rolling Stones, Pink Floyd, Jefferson Airplane, Giorgio Moroder… L’ambitieuse trame sonore de C.R.A.Z.Y. – qui fait partie intégrante de l’histoire – avait coûté environ 600 000 $ à la production en 2005, une somme qu’elle ne pouvait plus se payer 10 ans plus tard.
Joss Dumas a finalement réussi à renouveler les droits sur l’ensemble des chansons, à perpétuité, pour une somme cinq fois moins élevée qu’en 2005, à force de persuasion.
Pour éviter un casse-tête, on a décidé d’aborder tout le monde avec une seule et même offre. Il y a eu des gens qui ont été extrêmement sympathiques, et d’autres qui ont été beaucoup plus difficiles à convaincre, a-t-il expliqué.