Cédrika Provencher, 15 ans plus tard : « On a vraiment vu un avant et un après »
Radio-Canada
Le 31 juillet 2007, Cédrika Provencher disparaissait près d'un parc à Trois-Rivières. Quinze ans plus tard, comment ce drame a-t-il changé les mentalités partout au Québec?
Elle avait alors neuf ans. Aujourd'hui, elle en aurait 24. C'est presque le même âge qu'Olivier Dubé, qui allait à la même école que Cédrika Provencher.
À l’âge qu’on avait… On était un peu plus naïfs. On avait conscience qu’à l’école ils en parlaient beaucoup, mais on était plus ou moins conscients des répercussions que ça pouvait avoir, raconte M. Dubé, qui est aujourd'hui lui-même papa.
Les répercussions, il les a toutefois ressenties rapidement à l'époque dans sa vie familiale.
« Avec nos parents, on a vraiment vu un avant et un après. On ne pouvait plus aller tout seul jouer dans les parcs, même en plein jour, sur l’heure du midi, où il y avait beaucoup de parents. Il fallait quand même que nos parents soient là, qu’ils aient un œil sur nous. »
Sa conjointe, Stéphanie Loubier Tardif, estime que l'histoire de cette fillette qui avait presque son âge a marqué sa propre conception de la sécurité. Moi, aujourd’hui, je n’ai pas confiance en personne. Cette histoire-là est toujours dans notre tête.
Aujourd'hui, le 31 juillet est reconnu comme la Journée mondiale de prévention des enlèvements d'enfants, une initiative du grand-père de la fillette disparue, Henri Provencher, qui a créé la Fondation Cédrika Provencher afin de sensibiliser tout le Québec à cette cause.
« Ce sont des histoires comme celle de Cédrika qui nous ont conscientisées et qui nous suivent encore à l’âge adulte avec des enfants. »
Mme Bergeron, qui est mère de famille, explique que ses enfants ont des heures de retour le soir et qu'elle est toujours préoccupée lorsqu'ils vont dans les parcs.