Budget Girard: peu de mesures phares pour les régions
Radio-Canada
Le quatrième budget du ministre des Finances Éric Girard a déjoué les prévisions. Alors que l'économie du Québec se trouve dans une posture enviable, les engagements 2022-2023 font dans la sobriété. Pas de mesures fracassantes ni dépenses phares, mais plutôt une ventilation de postes budgétaires.
Parmi les mesures communes à chacune des régions, Québec cible deux principales mesures pour s'attaquer à la problématique de disponibilité de la main-d’œuvre: l'immigration et la formation.
Le gouvernement juge prioritaire d'accélérer le traitement des demandes d'immigration et de le ramener à un délai raisonnable. Sur cinq ans, 11,9 millions serviront à se doter des effectifs nécessaires pour traiter les demandes accrues. À l'heure actuelle, les dossiers tardent à être résolus et certains traînent depuis plus de trois ans.
Citée comme un frein à la croissance économique, la rareté de main-d’œuvre amène aussi le gouvernement à faire de l’éducation une priorité.
Pour ce faire, il investit pour soutenir la réussite et la persévérance scolaire, comme le demandait notamment la Fédération des cégeps, qui soutient que le marché du travail attractif détourne certains étudiants des lieux de formation.
Québec entend améliorer l’accès aux études supérieures et la diplomation, dans l'objectif de se qualifier et/ou se requalifier pour le marché du travail.
En pleine flambée des prix de l'essence, le gouvernement révise à la baisse ses crédits pour l'acquisition de véhicules électriques ou hybrides et ce, dès le 1er avril 2022.
Désormais, le rabais maximal sera de 7000 $ pour un véhicule 100 % électrique contre 8 000 $ auparavant. Les acheteurs de véhicules hybrides neufs pourront obtenir un rabais d'au plus 5000 $ contre une fourchette qui pouvait atteindre jusqu'à 8000 $ selon la capacité de la batterie.
Nouveauté toutefois, les véhicules d'occasion entièrement électriques seront désormais admissibles à un rabais d'au plus 3500 $.