Budget Girard: les sociétés d’État, des vaches à lait lucratives
Le Journal de Montréal
Québec s’attend à recevoir des chèques pour un total de 5,49 milliards $ de ses vaches à lait pour l’année financière en cours, une cuvée qui se retrouvera dans le top 3 des meilleures récoltes de l’histoire de la province.
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Le gouvernement Legault a dévoilé, mardi, son budget pour la prochaine année financière. Un an plus tôt, alors que la pandémie frappait la province, le butin des sociétés d’État s’était élevé à 3,99 milliards $.
«La croissance de 22,3 % en 2021-2022 reflète principalement le retour progressif à la normale des résultats attendus à la suite des diminutions exceptionnelles en 2020-2021 en lien avec la COVID-19», note l’État.
Pour l’année financière en cours, la Société des alcools du Québec (SAQ), Hydro-Québec et Investissement Québec (IQ) ont enregistré des performances supérieures aux attentes fixées par le gouvernement.
Certains résultats sont si bons que le gouvernement Legault a dû revoir à la hausse de 836 millions $ ses prévisions effectuées en mars 2021.
C’est Hydro-Québec qui a rapporté la part du lion avec un versement de 2,72 milliards $, soit 600 millions $ de plus que prévu. L’an dernier, le fournisseur d’électricité des Québécois avait remis 1,65 milliard $.
Le gouvernement s’attend toutefois à encaisser un recul de la performance d’Hydro-Québec en 2022-2023 en raison d’une «diminution de la valeur des exportations d’électricité». La cagnotte devrait atteindre 2,52 milliards $.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.