Budget de Trois-Rivières : le GP3R encore au cœur de la tourmente
Radio-Canada
La question du financement de la Ville de Trois-Rivières au Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R) est revenue à l’avant-plan vendredi lors de la présentation du budget pour l’année 2022. Les élus ont approuvé, à 8 contre 6, une diminution de 100 000 $ de la subvention dédiée à l’événement.
L’argent servira au renforcement de la tarification sociale de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR), qui voit son budget augmenter de 1,3 million $.
Ce geste découle du fait que le conseiller du district de La-Vérendrye, Dany Carpentier, a annoncé qu’il allait voter contre le budget dans sa forme originale avant même la séance extraordinaire du conseil municipal. Il souhaitait ainsi s’opposer à l’octroi d’une subvention de 1,2 million $ au GP3R, alors que la Ville a dû réaliser un véritable tour de force pour boucler un budget difficile.
Dans le but de faire adopter le budget, le conseiller Pierre-Luc Fortin a proposé un amendement pour transférer une partie de la subvention à la STTR. Huit conseillers ont appuyé cette modification que plusieurs ont qualifiée de symbolique.
Le résultat du vote sur cet amendement tend à montrer un changement de mentalité autour de la table du conseil par rapport aux sommes que la Ville octroie au GP3R.
Dorénavant à Trois-Rivières, il n’y aura plus aucune vache sacrée. Il n’y aura plus aucun secteur intouchable et que les gens de la population de Trois-Rivières vont voir avec ce budget […] qu’on vit au-dessus de nos moyens à Trois-Rivières, a lancé le conseiller François Bélisle.
Pour Dany Carpentier, quand on est sur le fer, il faut réévaluer la pertinence de plusieurs choses. Il s'est dit assez fier du budget qui a été présenté, parce qu’il y a des pas en avant qui se font.
Depuis trois ans, le conseil de Ville à Trois-Rivières se questionne sur le Grand Prix et en quoi le Grand Prix est-il vraiment en phase avec les politiques de la Ville. Et c’est là que, pour moi, c’était une incohérence et je trouvais ça très difficile de voter pour un budget pour lequel on avait fait des sacrifices, mais que la subvention pour le Grand Prix n’avait jamais été réévaluée, a-t-il déclaré en entrevue à l’émission En direct.
Ce qui s’est passé aujourd’hui, c’est que l’ensemble du conseil a été sensibilisé et a démontré sa sensibilité en matière d’environnement et de décisions durables. Maintenant, il faudra juste s’entendre sur une teneur. Aujourd’hui, on a fait un bon pas en avant en remettant en question le Grand Prix, a conclu le conseiller.