Brown attaque Poilievre sur le projet de loi de 2015 concernant le niqab
Radio-Canada
Patrick Brown, le plus récent candidat dans la course à la chefferie conservatrice, a fustigé Pierre Poilievre, lundi, pour sa présence au sein du parti en 2015 lorsque Stephen Harper a proposé de créer une ligne de dénonciation des « pratiques culturelles barbares ».
L'attaque est venue alors que M. Poilievre passait les derniers jours à rencontrer des dirigeants de communautés culturelles du Grand Toronto. Il a aussi promis de militer pour une réduction de la bureaucratie pour les immigrants qui souhaitent obtenir les permis et licences nécessaires afin de travailler dans des secteurs réglementés de main-d'œuvre.
M. Brown a publié lundi matin un communiqué dans lequel il soutient que le vétéran député de la région d'Ottawa manque de crédibilité relativement à toute politique qui a un impact sur les communautés minoritaires, compte tenu de son rôle dans la campagne électorale conservatrice de 2015.
C'est au cours de cette campagne électorale que le parti du premier ministre Stephen Harper avait promis de créer une ligne téléphonique pour que les Canadiens puissent dénoncer les prétendues pratiques culturelles barbares.
M. Poilievre se présentait à l'époque pour être réélu aux Communes, où il siège depuis 2004. Il faisait aussi partie du gouvernement Harper lorsqu'il a présenté un projet de loi qui aurait obligé les candidats à la citoyenneté canadienne à prêter serment à visage découvert lors des cérémonies de citoyenneté.
L'équipe de campagne de M. Brown soutient que M. Poilievre n'a pas dénoncé à l'époque ces deux mesures. Le camp Brown précise aussi que Jenni Byrne, qui était la directrice de campagne nationale du parti en 2015, travaille maintenant au sein de l'équipe Poilievre.
En revanche, M. Brown, qui est maire de Brampton, en Ontario, s'est positionné comme le candidat qui promeut le mieux les libertés religieuses, notamment par son opposition à la loi québécoise sur la laïcité de l'État, qui interdit aux fonctionnaires en position d'autorité de porter des symboles religieux au travail.
Le député d'Edmonton Tim Uppal, qui a été nommé coprésident de la campagne de M. Poilievre, s'est déjà excusé pour son rôle à l'époque dans la promotion de l'interdiction du niqab. Il soutient aujourd'hui que le Parti conservateur est toujours aux prises avec les retombées négatives de ces promesses électorales pour les communautés racialisées du pays.