Brigitte Macron visée par une infox transphobe
TVA Nouvelles
Une infox mettant en doute l'identité de genre de Brigitte Macron, épouse du chef de l'État français, se répand depuis quelques jours à grande vitesse sur les réseaux sociaux, mêlant opposition virulente à Emmanuel Macron, mais aussi idéologie d'extrême droite et relents transphobes. La première dame prépare une riposte judiciaire.
Très rares en France jusqu'à présent, les infox à caractère transphobe touchant la classe politique ne constituent toutefois pas un phénomène nouveau dans le monde. Plusieurs femmes politiques en ont déjà fait les frais comme l'ex-première dame des États-Unis Michelle Obama, l'actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris ou la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.
Ces attaques interviennent en pleine précampagne pour la présidentielle d'avril 2022 en France. Le président Macron, 44 ans ce mardi et au pouvoir depuis 2017, continue à différer l'officialisation de sa candidature que réclament ses adversaires pour pouvoir l'affronter, selon eux, à armes égales.
Ce n'est pas la première fois que le couple Macron est visé par des rumeurs entremêlant genre et orientation sexuelle. Au moment de la campagne de 2017, Emmanuel Macron avait dû démentir des allégations sur sa prétendue homosexualité.
Concernant les récentes infox, Brigitte Macron, 68 ans, a l'intention de saisir la justice et envisage notamment le dépôt d'une plainte: «elle a décidé d'engager des procédures, c'est en cours», a déclaré à l'AFP son avocat, Jean Ennochi, sans donner plus de précisions.
Depuis plusieurs mois, des messages essaiment sur les réseaux sociaux pour clamer que Brigitte Macron, née Trogneux, serait en réalité une femme transgenre dont le prénom de naissance était Jean-Michel.
Un vaste complot serait à l'œuvre pour masquer ce changement d'état civil, à en croire cette fake news qui se décline également en accusations, plus graves, de pédocriminalité portées contre la première dame.
Cette infox a d'abord circulé à très bas bruit. On en retrouve une toute première trace début mars sur Facebook sous la plume d'une certaine «Natacha Rey», qui figure parmi ses principaux propagateurs. La page de ce cette «journaliste» fourmille de thèses conspirationnistes et de diatribes contre la «dictature sanitaire».