
Brampton, Ontario : le pourvoyeur de talents étonnant du soccer canadien
Radio-Canada
Brampton, en Ontario, n'a pas la réputation de sa voisine, Toronto. Cette banlieue du nord-ouest de la métropole ontarienne n'attire, d'ordinaire, pas les regards, mais cela est en train de changer alors que brille, au Qatar, l'équipe canadienne de soccer masculin – et avec elle, ses plus grands ambassadeurs.
Beaucoup de gens l'ignorent encore, mais l'équipe nationale doit le quart de sa formation à cette ville, la neuvième plus populeuse du pays. 7 des 26 joueurs sélectionnés par l'entraîneur-chef John Herdman pour représenter l'unifolié à la Coupe du monde sont en effet nés, ont grandi ou été formés à Brampton qui a même fait l'objet d'un reportage dans le New York Times cette semaine.
Il y a Atiba Hutchinson, le capitaine; Cyle Larin, le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe masculine du Canada; Tajon Buchanan, Junior Hoilett, Jonathan Osorio, Liam Millar et Iké Ugbo aussi.
On pourrait inclure Doneil Henry dans cette liste également, lui qui s'est blessé lors du dernier match de préparation du Canada en vue du Mondial et dont la place dans l'effectif était assurée au point tel qu'il a été invité à rejoindre l'équipe au Qatar malgré tout.
Qu'est-ce qu'il y a dans l'eau à Brampton? Tout le monde pose la question ces jours-ci, dit Greg Spagnoli, professeur d'éducation physique et entraîneur de soccer à l'école secondaire St. Edmund Campion à Brampton.
Ce dernier est grandement sollicité par les médias depuis plus d'une semaine. C'est que tout le monde veut l'entendre sur les trois joueurs de l'équipe nationale qui ont évolué sous ses ordres par le passé, soit Larin, Buchanan et Osorio. Ensemble, ils gagné un total de cinq championnats provinciaux.
Je ne sais pas exactement ce qu'il y a dans l'eau, mais je peux dire que la diversité au sein de la communauté a aidé à créer une mosaïque culturelle qui, avec l'amour et la passion des gens dans cette ville pour le soccer, a fait ressortir le meilleur, avance-t-il.
Peu importe le terrain où vous allez, vous voyez des jeunes y jouer. Et je pense que ça, avec de bons entraîneurs même chez les plus jeunes, en conjonction avec les clubs et les organisations que nous avons dans cette ville, ça a favorisé la croissance et le développement de ces jeunes athlètes, ajoute Spagnoli.
Soit, mais comment est-il possible qu'une ville dont la population n'équivaut qu'à 1,7% de celle du pays tout entier ait pu produire le quart des joueurs de la sélection canadienne?