
Bossé fait de la sensibilisation à l'égard de l’Alzheimer
TVA Nouvelles
Se sentant «impuissante» après que son père eut reçu un diagnostic d’Alzheimer, créant «l’effet d’une bombe» dans sa famille, la comédienne Anne-Élisabeth Bossé souhaite maintenant sensibiliser le public quant à l’importance d'être dépisté rapidement si des signes avant-coureurs se manifestent pour ralentir la progression de cette maladie neurodégénérative.
Elle a suggéré son nom quand elle a su, grâce à une amie, que la Fédération québécoise des Sociétés d’Alzheimer (FQSA) cherchait un ou une porte-parole.
«Je me sentais impuissante et je cherchais vraiment une façon d’être dans l’action», a confié Anne-Élisabeth en entrevue avec l’Agence QMI, entre deux prises sur le plateau de la nouvelle quotidienne judiciaire «Indéfendable», qui sera diffusée dès l’automne prochain à TVA.
Sachant que 163 000 Québécois vivent aujourd’hui avec l’Alzheimer, sans compter tous les proches aidants - une à trois personnes pour chaque malade - qui les soutiennent quotidiennement, elle a voulu s’engager en ayant en tête que le vieillissement de la population va accroître encore plus le nombre de gens touchés: plus de 300 000 Québécois seront atteints en 2040.
Anne-Élisabeth, qui a 37 ans, préfère ne pas donner trop de détails sur l’évolution de la maladie de son père, qui n’a de toute façon jamais été dans l’œil du public. Elle précise qu’il a reçu son diagnostic tardivement, comme c’est d’ailleurs le cas pour un malade sur deux.
«Nous, on l’a su tard. Mon père est jeune. On a été bousculés par l’évolution de la maladie. C’est pour ça qu’il y a eu une certaine détresse autour de la nouvelle, parce que ce n’était pas ça le plan. C’est un soin constant, rapidement ça devient très prenant.»
Ne pas se mettre dans la tête dans le sable
Pour elle, il est impératif que les troubles neurocognitifs soient découverts hâtivement parce que «plus la maladie est détectée tôt, plus les traitements sont efficaces».
Anne-Élisabeth reconnait que l’Alzheimer demeure un sujet tabou et fait peur à sa simple évocation. Néanmoins, ça ne sert à rien de se mettre la tête dans le sable, selon elle.