Bombardier : une grève illimitée si l’offre finale est rejetée, prévient le syndicat
Radio-Canada
Un éventuel rejet de l'offre finale présentée aux 1800 syndiqués de Bombardier dans les usines de Dorval et de l'arrondissement de Saint-Laurent entraînerait automatiquement le déclenchement d'une grève générale et illimitée, prévient le syndicat qui représente ces travailleurs.
Dans un message transmis à ses membres, l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA), affiliée à la FTQ, explique les grandes lignes de l'offre finale bonifiée, reçue de la direction de Bombardier vendredi dernier. C'est à cette rencontre qu'avait exceptionnellement assisté le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel.
L'offre globale et finale, portant sur un contrat d'une durée de cinq ans, avait alors été bonifiée, notamment au plan salarial.
Ainsi, pour la première année de la convention collective, l'employeur offre maintenant une augmentation moyenne de 6,5 %, rétroactive au 4 décembre 2021. Pour la deuxième et la troisième année, il offre une augmentation annuelle de 3 %. Pour la quatrième et la cinquième année, il offre l'Indice des prix à la consommation plus 0,5 %, avec un minimum totalisant 1,5 % et un maximum totalisant 3 %.
Les 1800 syndiqués se prononceront sur cette offre mercredi, en assemblée générale.
La première offre dite finale avait été rejetée par les syndiqués le 11 juin. Il s'agit donc d'une deuxième offre globale et finale, qui a même été soumise en présence du grand patron de Bombardier, ce qui accroît le poids qui lui est accordé.
Dans son message à ses membres, l'AIMTA précise que si jamais l'offre était alors rejetée, cela entraînerait automatiquement le déclenchement d'une grève générale et illimitée, puisque l'employeur a été clair : il ne bonifiera pas son offre.
L'AIMTA souligne d'ailleurs que c'est l'employeur qui lui a spécifiquement demandé de soumettre cette offre finale à ses membres.
Il n'y aura donc qu'un seul vote, puisque les syndiqués se sont déjà dotés d'un mandat de grève illimitée auparavant. Ils avaient d'ailleurs débrayé durant une journée, le 13 juin, avant de revenir à la table de négociation.