Bombardements en Ukraine : l’OTAN met en garde contre une provocation russe
Radio-Canada
Le ministre américain de la Défense et l'OTAN ont mis en garde jeudi à Bruxelles contre une provocation de Moscou pour justifier une intervention militaire en Ukraine après des informations « troublantes » sur des accusations mutuelles de bombardements entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses.
Nous avons vu les informations sur les bombardements et c'est certainement troublant. Nous sommes encore en train de rassembler les détails. Nous disons depuis un certain temps que les Russes pourraient faire quelque chose comme cela pour justifier un conflit de type militaire, a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin à l'issue d'une réunion avec ses homologues de l'Alliance au siège de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN.
Nous serons attentifs à ces opérations où la Russie fabrique un événement dramatique pour justifier une attaque, un jeu que nous avons vu se dérouler dans le passé, et nous continuerons à examiner les moyens d'améliorer notre état de préparation, a-t-il ajouté.
Nous n'avons aucune certitude sur les incidents, mais nous avons vu des tentatives de mise en scène d'un prétexte pour justifier une invasion de l'Ukraine et bien sûr c'est une préoccupation, a pour sa part déclaré Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN.
Il n’y a pas mal d'officiers russes au Donbass et ils peuvent fomenter un prétexte, a-t-il soutenu.
Nous suivons de près ce qui se passe et nous continuerons à exposer les plans et les actions de désinformation de la Russie pour lui compliquer la tâche et rendre plus difficile une invasion, a-t-il expliqué.
Nous constatons beaucoup de désinformation de la part de sites russes afin de créer une atmosphère de prétendues attaques contre la population russe dans cette partie de l'Ukraine, a également souligné le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, après une réunion des dirigeants de l'UE consacrée aux tensions entre la Russie et l'Ukraine, avant un sommet avec leurs homologues de l'Union africaine à Bruxelles.
Le président des États-Unis, Joe Biden, a répété que le risque d'une invasion russe de l'Ukraine était très élevé, alors que le premier ministre britannique, Boris Johnson, a ouvertement accusé jeudi la Russie d'une provocation visant à discréditer Kiev et justifier une intervention.
« Une école maternelle a été bombardée dans ce que nous considérons comme, ce que nous savons être une opération [...] conçue pour discréditer les Ukrainiens, conçue pour créer un prétexte, une provocation fallacieuse justifiant une action russe. »