Bombardements à Gaza, Israël ordonne de nouvelles évacuations à Rafah
TVA Nouvelles
L’armée israélienne a bombardé samedi la bande de Gaza et ordonné de nouvelles évacuations à Rafah après la mise en garde de l’ONU contre une «catastrophe humanitaire colossale» dans cette ville surpeuplée à la frontière égyptienne.
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Des journalistes de l’AFP, des médecins et des témoins ont fait état de frappes aussi bien dans le nord que le sud du territoire palestinien où, selon l’ONU, l’aide humanitaire est bloquée depuis que les troupes israéliennes sont entrées dans l’est de Rafah lundi, fermant deux points de passage.
Au moins 21 personnes tuées dans les bombardements de la nuit dans le centre de Gaza ont été transportées à l’Hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, dans la ville de Deir al-Balah, selon un communiqué de l’établissement.
Des corps recouverts d’une toile blanche gisaient sur le sol dans une cour de l’hôpital. Un homme portant une casquette de baseball s’est penché sur un sac mortuaire, serrant une main couverte de poussière. Les pieds d’un cadavre dépassaient d’une couverture à carreaux rouges et noirs.
À Rafah, des témoins ont fait état de frappes aériennes intenses près du point de passage avec l’Égypte, de la fumée s’est élevée au-dessus de la ville, selon des images de l’AFP.
Défiant les mises en garde internationales contre une offensive majeure dans cette ville où s’entassent 1,4 million de Palestiniens, la plupart déplacés par les violences, selon l’ONU, l’armée israélienne mène depuis mardi des incursions dans l’est de Rafah. Elle a pris le contrôle du point de passage frontalier avec l’Égypte, verrouillant une porte d’entrée névralgique pour les convois d’aide humanitaire.
Pour «vaincre» le Hamas, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, insiste sur la nécessité d’une opération à Rafah, où se retranchent selon lui les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.