
Bois d’oeuvre: le Conseil de l’industrie forestière satisfait de l’appel, mais attend plus
Radio-Canada
Le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) se réjouit des intentions du gouvernement Trudeau de contester les droits antidumping et compensateurs imposés par les États-Unis sur le bois d'oeuvre canadien. Cependant, il demande des actions plus fortes.
L’annonce a été faite mardi matin par la ministre du Commerce international et des Exportations, Mary Ng.
La mesure sera contestée en vertu du mécanisme de règlement des différends prévu dans l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).
Les États-Unis ont presque doublé les taxes liées à l'exportation de ces matériaux le mois dernier.
Les droits perçus sur le bois d’œuvre que Produits forestiers Résolu expédie aux États-Unis passeront de 20,25 % à 29,66 %. D’ici la fin de l’année, ce sont 400 millions de dollars américains que l’entreprise aura payé en droits compensatoires.
S’il applaudit l’action de la ministre, le président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière du QuébecCIFQ, Jean-François Samray, croit qu’il faudra un peu plus de vigueur du côté du gouvernement canadien.
On reçoit avec intérêt l’annonce de la ministre du Commerce, mais le Conseil de l'industrie forestière du QuébecCIFQ est pas mal convaincu que ça va prendre plus de leadership, plus de muscles, plus de diplomatie pour arriver à une solution. Rappelons qu’il y a pour plus de 6 milliards de dollars des producteurs de bois canadiens, pour plus de 1,2 milliard des producteurs québécois, donc ça va prendre une action concertée pour arriver à une solution qui soit acceptable pour tout le monde, a-t-il indiqué en entrevue à Radio-Canada mardi en fin de journée.
Du côté du Bloc québécois, le porte-parole en matière de Commerce international, Simon-Pierre Savard-Tremblay, estime aussi qu’Ottawa devrait réagir plus fortement.
Au même titre qu’il l’a fait pour le secteur des véhicules électriques, Ottawa devra davantage hausser le ton afin de défendre le secteur du bois d'oeuvre québécois. Le Bloc québécois réclame donc l’imposition de mesures de représailles et des contre-mesures équivalentes et dissuasives en réaction à la hausse des tarifs sur le bois d’œuvre, a-t-il fait savoir par voie de communiqué.