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Bois d’oeuvre : nouveau coup dur pour les scieries du Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
Les producteurs de bois d’oeuvre du Nouveau-Brunswick sont une fois de plus touchés par des droits plus élevés sur leurs exportations vers les États-Unis. Après un répit d’un an, le ministère américain du Commerce a rehaussé ses droits d'importation.
Les producteurs néo-brunswickois et de la plupart des autres provinces au Canada doivent désormais payer un droit de douane de 11,59 %. Récemment, ce droit s’élevait à 8,9 % pour la plupart des scieries du Nouveau-Brunswick, et à 4,23 % pour la division des scieries de J. D. Irving.
Nous sommes très déçus de la décision du gouvernement des États-Unis d’augmenter ces droits injustes et injustifiés, a affirmé dans une déclaration écrite le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs.
Il est important de rappeler, a ajouté le premier ministre, qu’en 2020 une décision de l’Organisation mondiale du commerce dans ce dossier avait été incontestablement favorable au Canada et au Nouveau-Brunswick.
Depuis une quarantaine d’années, les États-Unis affirment que le Canada subventionne ses producteurs de bois d’oeuvre et se plaignent d’être ainsi lésés par ce qu’ils croient être une forme de concurrence déloyale.
À répétition, les États-Unis ont imposé des tarifs qui élèvent le prix que doivent payer les clients américains pour du bois d’oeuvre provenant du Canada. Pendant longtemps, les provinces du Canada atlantique y échappaient.
En 2017, les Américains ont imposé de nouveaux droits au Canada et aboli l’exemption accordée précédemment au Nouveau-Brunswick. L’augmentation du volume de bois récolté sur les terres de la Couronne au Nouveau-Brunswick était notamment perçue par les décideurs politiques américains comme une forme de subvention.
Blaine Higgs déclare que son gouvernement continuera de travailler avec Ottawa pour contester les politiques commerciales américaines par tous les moyens légaux disponibles.
Puisque ces démarches peuvent être très longues, M. Higgs ajoute qu’il est temps pour les gouvernements du Canada et des États-Unis de retourner à la table des négociations pour résoudre le différend et éviter de longues procédures devant les tribunaux.