Blocage du pont Ambassador: Waterville TG subit les impacts
Radio-Canada
Au cinquième jour de blocage du pont Ambassador par des manifestants, la Cour supérieure de l'Ontario a accordé vendredi après-midi une injonction d’une durée de 10 jours à l’industrie automobile. Ces entreprises poussent un soupir de soulagement alors qu’elles subissent des pertes économiques importantes telles que Waterville TG.
En 28 ans, le président de Waterville TJ, Benoît Tétreault qualifie la situation de jamais vue.La seule chose qui peut ressembler à ça, malheureusement c’est le 11 septembre 2001 quand les douanes avaient fermé pour des raisons de sécurité nationale. Je me souviens qu’à ce moment, au pont Ambassador, il y avait des kilomètres de camions-remorques , a-t-il confié en entrevue à l’émission Zone économie, vendredi soir. L’entreprise qui fabrique des systèmes d’étanchéité pour l’industrie automobile a quatre usines au Canada, dont une située à Pétrolia en Ontario. Bien qu’il reste, encore beaucoup de points d'interrogation sur la situation, le président de Waterville TG y voit une lueur d’espoir. « On est passé par toutes sortes d’émotions depuis hier. On a eu beaucoup de rencontres aujourd’hui (...) On espère de tout cœur que ce sera réglé durant la fin de semaine », a souligné M. Tétreault.
Le pont reliant les villes de Windsor au Canada et Détroit aux États-Unis joue un rôle important sur les activités des fabricants d’automobiles. Le blocage de celui-ci par des manifestants qui demandent la fin des mesures sanitaires, n’est pas sans conséquence. On a commencé à avoir des informations comme quoi les livraisons, ainsi que les différents camions qui viennent chercher nos produits allaient être en retard. On commençait déjà à se douter que cela allait empirer à mesure que les jours allaient avancer , a mentionné M. Tétreault. L’usine ontarienne a dû fermer ses portes vendredi en raison du manque de matière première, pour une durée indéterminée. Ce sont 400 employés qui sont touchés. Si le conflit devait durer, d’autres pertes monétaires pour l’entreprise sont à prévoir et les répercussions se feraient également sentir dans les trois usines situées en Estrie.
« Pour l’instant, on a ralenti la production de caoutchouc et de certaines composantes. Si ça devait perdurer, c’est-à-dire, si nous avons de mauvaises nouvelles dimanche soir, cela pourrait aussi ralentir la production de pièces complètes qu’on expédie directement chez les clients au Canada ou aux États-Unis. »
Bien que le président espère recommencer ses opérations le plus rapidement possible, les défis ne seront pas moindres. Évidemment, repartir les équipements, ça inclut beaucoup de rebuts, de perte de temps. Peut-être qu’il y aura des équipements qui ne vont pas repartir efficacement ou tout simplement ne pas repartir. C’est encore des frais supplémentaires qui ne devraient pas être , a-t-il fait mention.