
Blaine Higgs repousse la mise à jour de la Loi sur les langues officielles
Radio-Canada
Le premier ministre Higgs ne compte pas modifier la Loi sur les langues officielles ce printemps.
Depuis plusieurs semaines, des élus et des organismes demandent au gouvernement de préciser ses intentions en ce qui a trait à la Loi sur les langues officielles. Les commissaires chargés de proposer des changements à la loi ont déposé leur rapport à la mi-décembre.
Depuis, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, responsable de l’application de la loi, n’a toujours pas fait part de ses intentions. Et Blaine Higgs a précisé qu’il ne compte pas mettre à jour la loi sur les langues officielles durant la session législative en cours.
« Nous examinons toujours les recommandations. »
La commissaire aux langues officielles, Shirley MacLean, souhaite que Fredericton fasse connaître ses intentions. Je profite de ma comparution parmi vous aujourd’hui pour vous inciter à assurer la présentation et l’adoption du projet de loi dans les meilleurs délais, a-t-elle demandé.
« C’est comme sous-entendu que c’est un recul. Spécifiquement, ce n’est pas un recul, mais si on ne fait rien, à mon avis ça serait comme un recul. »
Les partis d’opposition déplorent l’attitude du gouvernement dans ce dossier. Le premier ministre, et ministre responsable des langues officielles, devrait agir, un pour nous dire la position du gouvernement vis-à-vis le rapport, et deux, quand allons-nous avoir un projet de loi qui fait les améliorations, lance Roger Melanson, chef intérimaire du Parti libéral du Nouveau-Brunswick.
Le député du Parti vert de Kent nord se montre plus critique à l’endroit du gouvernement conservateur. C'est toute une question de priorité et de volonté politique. Et à ce moment-ci, ce n’est pas une priorité, déplore Kevin Arseneau.
Le président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, Alexandre Cédric Doucet, est déçu d’apprendre que les modifications législatives ne seront pas apportées ce printemps. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a quand même un devoir d’assurer une progression de l’égalité entre le statut de l’anglais et du français, dit-il.