Bilinguisme au N.-B. : Kris Austin interpellé par des partisans au congrès du parti
Radio-Canada
Des francophones membres du Parti progressiste-conservateur ont interpellé le ministre Kris Austin au sujet de ses positions sur le bilinguisme officiel, lors de la première journée, samedi à Fredericton, de l'assemblée annuelle de la formation politique au pouvoir au Nouveau-Brunswick.
De 2010 à 2022, Kris Austin était chef de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick, un tiers parti, et il a fréquemment exprimé des positions hostiles au bilinguisme officiel. En mars cette année, le député a quitté l’Alliance pour rejoindre le Parti progressiste-conservateur.
Le mois dernier, Kris Austin est entré au Cabinet lorsqu’il a été nommé ministre de la Sécurité publique. Il est à présent l’un des 10 membres du comité ad hoc formé par le premier ministre Blaine Higgs pour se pencher sur la révision de la Loi sur les langues officielles.
Durant une période questions et réponses, samedi au congrès des progressistes-conservateurs, deux membres du parti qui sont présidents d’associations de circonscriptions dans le nord de la province ont confronté M. Austin.
Gertrude McLaughlin, présidente de circonscription dans Tracadie-Sheila, a demandé à Kris Austin de s’engager à soutenir le bilinguisme officiel au Nouveau-Brunswick.
Je soutiens le droit des résidents anglophones et francophones de cette province à recevoir les services dans la langue de leur choix, parce que nous sommes une province officiellement bilingue, a-t-il répondu à Mme McLaughlin. Il y a toujours des divergences d’opinions sur la manière dont c’est mis en oeuvre, et c’est peut-être là que nous voyons les choses un peu différemment.
Il affirme que cela est la même position qu’il défendait lorsqu’il était chef de l’Alliance. Je vais vous faire la même promesse que j’ai faite auparavant : je ne suis pas ici pour enlever des droits à qui que ce soit. Je n’ai jamais voulu le faire, a déclaré Kris Austin.
J'ai eu une réponse, on verra les développements, si ça va suivre sa réponse, a dit Gertrude McLaughlin plus tard, samedi, au sujet de son échange avec M. Austin.
Elle dit avoir été très inquiète d’apprendre la nomination de l’ex-chef de l’Alliance des gens au sein du comité sur les langues officielles, et que de lui poser la question directement était la chose logique à faire.