Bilinguisme : des fonctionnaires souhaitent exempter des Autochtones
Radio-Canada
Des fonctionnaires de haut rang envisagent d'offrir des cours de langues autochtones aux employés fédéraux. Ils songent aussi à offrir une exemption à ceux qui en parlent déjà une tout en ayant une connaissance suffisante de l'anglais ou du français, révèlent des documents.
La Presse canadienne a obtenu ces documents par l'entremise de la Loi sur l'accès à l'information.
Une note a circulé l'automne dernier à l'effet qu'un groupe de travail avait été formé pour discuter des changements possibles aux exigences relatives au bilinguisme dans la fonction publique fédérale.
La note comprend des échanges par courriel entre deux sous-ministres discutant de la possibilité d'offrir une exemption aux employés qui peuvent parler une langue autochtone, comme la gouverneure générale Mary Simon.
Mary Simon, une Inuk, parle l'anglais et l'inuktitut, mais pas le français. Elle est en train d'apprendre la langue de Molière.
Des hauts fonctionnaires ont aussi proposé qu'on offre aux employés non autochtones la possibilité de suivre un cours de langue autochtone, dans un but de réconciliation.
Le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, dit soutenir cette idée, mais il ne souhaite pas que des enseignants soient retirés des communautés autochtones, là où ils contribuent à la renaissance de langues perdues.