Bilan minier positif pour 2021 au Québec
TVA Nouvelles
L’industrie minière québécoise a connu une bonne année en 2021, notamment grâce à des prix élevés dans les secteurs de l’or et du minerai de fer.
Ce bilan positif s’explique notamment, car la COVID-19 n’a entraîné aucun arrêt de production, ce qui n’a pas été le cas à travers le monde. De plus, certaines entreprises minières ont annoncé d’importants investissements.
Le prix du minerai de fer a atteint un sommet de 250 $ par tonne au mois de juillet, éclipsant le record de 180 $ par tonne établi au début de 2010.
«Au niveau du minerai de fer, l’année 2021, c’est l’année de tous les records», a déclaré le directeur de la caisse Desjardins de l'Énergie et des Ressources naturelles, Steeve Chapados.
Il souligne que les prix élevés du minerai de fer s’expliquent par une baisse de production des grands joueurs de l’industrie basés en Australie et au Brésil. Des événements météorologiques et une mauvaise gestion de la pandémie de la COVID-19 dans le cas du Brésil ont entraîné des arrêts de production. Résultats: les compagnies d’ici ont fait beaucoup de profits et ont annoncé des investissements.
«Donc aujourd’hui, les marges de profit qu’on connaît actuellement sont très confortables pour nos compagnies minières qui leur permet de réinvestir dans leur valeur ajoutée. On pense à ArcelorMittal qui veut produire une nouvelle boulette à valeur ajoutée. Même chose du côté de Champion qui veut produire un super concentré à 70 %», a observé Steeve Chapados.
Le secteur aurifère en Abitibi-Témiscamingue a aussi connu une année très profitable marquée par plusieurs annonces. Canadian Malartic a obtenu le financement nécessaire à la mise en chantier de la mine Odyssey. Yamana Gold et Ressources Falco développent actuellement de nouveaux projets.
Du côté de l’or au Québec, «les prix se sont quand même maintenus élevés tout au long de l’année. Cela a stimulé l’exploration pour l’or et aidé au dynamisme des projets miniers dans l’or. On a vu en Abitibi, la poursuite de projets et des décisions importantes cette année», a expliqué la présidente-directrice générale de l'Association minière du Québec, Josée Méthot.
L’année 2022 pourrait être le reflet de 2021 avec des prévisions d’investissement en hausse. Et au cours des prochaines années, le visage de l’industrie minière pourrait changer avec l’émergence des minéraux critiques et stratégiques utilisés dans le cadre de la transition énergétique et de l’électrification des transports.