
Bientôt de nouveaux thérapeutes autochtones dans les Territoires du Nord-Ouest
Radio-Canada
Les Territoires du Nord-Ouest s'apprêtent à accueillir 16 thérapeutes autochtones en counselling provenant des communautés du territoire, et ayant suivi une formation adaptée aux besoins de celles-ci.
Le projet est né en 2019 et dans quelques semaines, il touchera à son but : la première promotion de thérapeutes autochtones en counselling des Territoires du Nord-OuestT.N.-O. sera diplômée du Collège Rhodes Wellness, basé à Vancouver, après une formation de 1800 heures.
Selon Benjamin Colling, le président de l'établissement, les étudiants sont âgés d’une vingtaine d’années à 60 ans et viennent de 11 communautés.
Si le programme existe depuis plus de 20 ans, le fait qu’il soit déplacé à Yellowknife et qu’il ait été retravaillé pour correspondre davantage aux besoins du Nord est une première.
Les propriétaires de Dene Wellness Warriors, Roy et Jean Erasmus, sont eux-mêmes thérapeutes en counselling à Yellowknife. Ils ont eu l’idée d’amener le programme au territoire, et cette cohorte est importante, car par leur expérience ils se sont rendu compte que les Autochtones n’étaient pas suffisamment représentés dans le domaine de la santé mentale.
C’est important de comprendre ce qui m’a poussée à initier ce programme. J’ai remarqué qu’à Services aux Autochtones Canada, où on offre du conseil pour faire face aux traumatismes des pensionnats, sur 54 conseillers des trois territoires, Roy et moi étions les seuls conseillers autochtones, explique Jean Erasmus.
En plus d’être des instructeurs occasionnels, les deux partenaires ont aussi été formés au Collège Rhodes Wellness il y a six ans.
Roy Eramsus pense que même si les conseillers allochtones ou venus du sud sont bien formés et qu’ils offrent de bons services, il n’y a pas le même niveau de confiance qui s’opère.
« Ce qu’on entend de nos clients c’est que c’est difficile de tisser de bonnes relations avec ces gens, car la plupart du temps ils ne restent pas très longtemps et ils ne savent pas ce que c’est de vivre dans les communautés. »