Biennale de Venise : coup d’oeil à l’œuvre de l’artiste vancouvérois Stan Douglas
Radio-Canada
C'est semaine d'avant-première à la Biennale de Venise, une des plus vieilles et des plus prestigieuses manifestations artistiques européennes qui tient cette année sa 59e présentation. L’oeuvre du représentant canadien, l'artiste vancouvérois Stan Douglas, vient d'être dévoilée, à quelques jours de l'ouverture officielle dans la ville côtière du nord-est de l'Italie.
Le projet de Stan Douglas, artiste multidisciplinaire maniant entre autres la photographie et l’installation cinématographique, occupe deux espaces d'exposition à la Biennale.
Il s'agit d'une première pour le Canada plutôt habitué à un seul pavillon, fait savoir le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), responsable de la candidature canadienne pour l'événement international d'art contemporain.
L'oeuvre de Stan Douglas intitulée 2011 ≠ 1848 rassemble dans un premier temps quatre grandes photographies au Pavillon canadien dans le Giardini, un grand jardin qui accueille 28 autres pavillons nationaux.
La deuxième portion de l'exposition de Stan Douglas, l'installation vidéo ISDN, prend quant à elle place dans un ancien entrepôt de sel du 16e siècle dans le quartier Dorsoduro.
Les quatre montages photographiques au coeur de 2011 ≠ 1848 sont inspirés par les bouleversements mondiaux de 2011, une année secouée par une instabilité sociale et politique significative dans le monde, résume le MBAC dans son communiqué publié cette semaine.
Ils mettent en lumière quatre lieux géographiques où s’est soulevée la population : Tunis au début du Printemps arabe, le pont de Brooklyn durant Occupy Wall Street, le quartier Hackney à Londres et Vancouver suite aux émeutes de la coupe Stanley.
2011 ≠ 1848 résonne fortement avec les événements des deux dernières années, alors que la pandémie mondiale a fait apparaître des fissures fondamentales au sein du tissu social, selon des critères de race, de classe, de mobilité et d’accès, décrit Sasha Suda, directrice générale du Musée des beaux-arts du Canada.
L’artiste a reconstitué avec des comédiens et des images numériques les scènes qu’il avait choisies, ce qui leur donne des allures de documentaire.