Biden promulgue son plan d’investissement sur le climat et la santé
Radio-Canada
Le président américain Joe Biden a promulgué mardi son vaste plan d'investissement sur le climat et la santé, apportant à son camp démocrate une victoire politique importante à moins de trois mois d'élections législatives déterminantes.
Le projet de loi, qui représente le plus gros investissement des États-Unis dans la lutte contre le changement climatique, prévoit une série d'incitations financières destinées à faire évoluer l'économie américaine vers les énergies renouvelables, limite le prix de certains médicaments et crée un taux d'imposition minimal sur les grosses entreprises.
Un pays peut être transformé. C'est ce qui se passe aujourd'hui, a déclaré M. Biden dans un discours aux accents électoraux prononcé avant de signer cette réforme, baptisée Inflation Reduction Act, à la Maison-Blanche.
Il s'agit de l'avenir. Il s'agit d'apporter le progrès et la prospérité aux familles américaines, a-t-il dit.
« Il s'agit de montrer à l'Amérique et au peuple américain que la démocratie fonctionne encore aux États-Unis. »
Fruit de difficiles tractations avec l'aile droite du Parti démocrate, l'enveloppe comprend le plus grand investissement jamais engagé aux États-Unis pour le climat – 370 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici à 2030.
Le second volet de ce grand plan d'investissements entend corriger en partie les immenses inégalités dans l'accès aux soins aux États-Unis, notamment en baissant le prix des médicaments.
Medicare, un système public d'assurance maladie destiné entre autres aux plus de 65 ans, pourra pour la première fois négocier directement le prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques, et ainsi obtenir des coûts plus concurrentiels.
Pour financer ces investissements, la réforme prévoit l'adoption d'un taux d'imposition minimal de 15 % pour toutes les sociétés dont les profits dépassent le milliard de dollars. Ce nouvel impôt vise à empêcher certaines grosses entreprises d'utiliser les niches fiscales qui leur permettaient jusqu'ici de payer beaucoup moins que le taux théorique.