Biden promet de codifier le droit à l’avortement si les démocrates gagnent au Congrès
Radio-Canada
À trois semaines des élections de mi-mandat, Joe Biden a tenté mardi de remobiliser les Américains autour du droit à l'avortement, en promettant de l'inscrire dans la loi fédérale dès janvier en cas de victoire démocrate au Congrès.
Malgré le mécontentement croissant face à l'inflation et au risque de récession qui mine les chances d'un tel succès pour son parti, le président mise sur l'indignation déclenchée par la volte-face de la Cour suprême en matière d'avortement pour faire le plein des voix à gauche et au centre.
Le 24 juin, la plus haute juridiction est revenue sur son arrêt Roe v. Wade qui garantissait depuis un demi-siècle le droit des Américaines à interrompre volontairement leur grossesse, et a rendu sa liberté à chaque État en matière d'avortement.
Rappelez-vous ce que vous avez ressenti ce jour-là [...] la colère, l'inquiétude, l'incrédulité, a lancé Joe Biden lors d'un discours devant le Parti démocrate à Washington, en dénonçant le chaos qui a suivi cette décision.
En quatre mois, des lois interdisant d'avorter sont entrées en vigueur dans 16 États, a-t-il poursuivi, et les élus républicains du Congrès ont renchéri en promettent d'adopter un tel interdit au niveau fédéral s'ils prenaient le contrôle du Congrès à l'issue des élections du 8 novembre.
Mais soyons clairs : si une telle loi devait être adoptée dans les années à venir, j'y mettrais mon veto, a tonné le locataire de la Maison-Blanche.
Mais le meilleur moyen d'arrêter ces lois extrémistes serait, selon lui, d'adopter une loi au niveau fédéral pour graver dans le marbre Roe v. Wade une bonne fois pour toutes.
Pour l'instant, il nous manque quelques voix, a-t-il reconnu en appelant les électeurs à envoyer davantage d'élus démocrates au Sénat et à la Chambre des représentants.
Si vous le faites, je vous promets que la première loi que j'enverrai au Congrès visera à codifier Roe, a-t-il poursuivi. Et dès que le Congrès l'aura adoptée, je la signerai, en janvier, pour les 50 ans de cet arrêt.