Biden ne promet rien à l’égard d'un crédit d'impôt qui irrite le Canada et le Mexique
Radio-Canada
Le premier ministre Justin Trudeau affirme avoir directement fait part au président américain Joe Biden de ses préoccupations concernant le crédit d'impôt pour les véhicules électriques, la rhétorique Buy American ainsi que l'oléoduc transfrontalier de la canalisation 5.
M. Trudeau a fait ces remarques jeudi soir lors d'une conférence de presse à Washington après un sommet trilatéral avec le dirigeant américain et son homologue mexicain, Andrés Manuel López Obrador – le premier sommet dit des Trois Amigos depuis 2016.
« On a souligné à quel point [le crédit d'impôt proposé] représente un grand problème pour la production automobile au Canada. Comme on le fait depuis plusieurs mois, on a clairement indiqué notre position. On va continuer de travailler sur ces enjeux et de trouver des solutions. »
Répondant à la rhétorique protectionniste de l'administration Biden, M. Trudeau a réitéré que de telles mesures seraient néfastes autant pour les Américains que les Canadiens.
Comme on a vu dans bien des moments au cours des dernières années, créer des obstacles, ce n'est pas juste difficile pour les travailleurs canadiens, ça finit par être difficile pour les travailleurs américains et pour l'intégration de notre économie nord-américaine.
Joe Biden ne semblait pas d'humeur à faire des compromis jeudi lorsqu'il a accueilli le premier ministre Justin Trudeau dans le bureau ovale, le président américain montrant la courtoisie bilatérale habituelle, mais aucun indice qu'il est prêt à fléchir sur un crédit d'impôt controversé pour les véhicules électriques de fabrication américaine.
MM. Trudeau et Biden ont chacun fait l'éloge de l'autre devant les journalistes et les caméras, une démonstration d'unité et de solidarité continentale avant une réunion à trois avec le président mexicain Andrés Manuel López Obrador.
Mais lorsque les questions criées habituelles se sont tournées vers le sujet du crédit d'impôt de 12 500 $ pour les véhicules zéro émission – une mesure proposée que l'industrie automobile canadienne a décrite comme un coup dur potentiel – M. Biden a fait preuve de peu d'ouverture.
Je ne sais pas, a déclaré le président, avec M. Trudeau assis à sa droite, lorsqu'on lui a demandé s'il envisageait de modifier la proposition pour éviter de nuire à l'industrie automobile canadienne.