Biden dit croire à un accord sur son nouveau plan de dépenses sociales
TVA Nouvelles
Joe Biden a annoncé jeudi, avant son départ pour l'Europe, les nouveaux contours de son plan de dépenses sociales et environnementales, présenté comme «historique», se disant sûr d'obtenir enfin le soutien de toutes les franges du parti démocrate.
«Après des mois de négociations difficiles et intenses, nous avons un accord-cadre qui, je crois, peut être adopté», a-t-il tweeté avant de se rendre lui-même au Congrès.
Pour rallier les centristes, il a consenti à ramener le montant de son plan à 1750 milliards de dollars sur une décennie, soit moitié moins que ce qu'il envisageait initialement.
Un accord représenterait une victoire politique majeure pour le président américain, qui a misé une partie de sa présidence sur l'adoption de plans d'investissements d'envergure pour réformer l'Amérique.
«Tout le monde est sur la même longueur d'onde», a-t-il déclaré à son arrivée au Capitole, où il rencontre les élus démocrates avant de revenir à la Maison-Blanche pour y prononcer un discours à 11h30.
À la gauche du parti, on semblait plus prudent: l'élue de New York à la Chambre des représentants Alexandria Ocasio-Cortez et sa collègue de l'État de Washington Pramila Jayapal ont souligné qu'elles attendraient de voir le texte finalisé avant de s'engager à le voter.
«Le président Biden est convaincu qu'il s'agit d'un cadre qui peut être adopté par les deux chambres du Congrès, et il a hâte de le signer», avait indiqué plus tôt la Maison-Blanche, qui espère un consensus après des mois de tensions autour du montant et des modalités de financement du plan «Build Back Better» («Reconstruire en mieux»).
Un accord de principe permettrait aussi au président américain de présenter à ses partenaires internationaux, en Italie pour le G20 puis à Glasgow (Écosse) pour la COP26 sur le climat, l'image des États-Unis engagés dans la transition énergétique et la croissance, ainsi que dans la lutte contre les inégalités sociales et l'évasion fiscale.
La Maison-Blanche souligne que Joe Biden a entendu «les commentaires de toutes les parties» et «négocié de bonne foi» avec les sénateurs centristes Joe Manchin et Kyrsten Sinema, dont les voix sont indispensables, car la majorité démocrate au Sénat est si ténue qu'une seule voix dissonante équivaut à un véto.