Bianca St-Georges a fait son deuil de la médaille d’or du Canada
Radio-Canada
Le tir de Julia Grosso s’est écrasé dans le filet, et des années d’émotions ont été libérées. Les joueuses canadiennes, enfin médaillées d’or, se sont ruées les unes sur les autres. Bianca St-Georges, comme bon nombre de ses coéquipières, s’est mise à pleurer en songeant que ce groupe était récompensé pour ses efforts.
Puis St-Georges, qui avait travaillé si fort pour faire partie de l’équipe olympique, a fini par éteindre le téléviseur.
C’est depuis Chicago, où elle joue en NWSL pour les Red Stars, que la défenseuse québécoise a regardé les matchs du tournoi olympique. Elle avait consacré la première moitié de 2021 à sa rééducation après une déchirure du ménisque subie avant la Coupe SheBelieves, en janvier. Et elle était parvenue à convaincre la sélectionneuse Bev Priestman de la convoquer au dernier camp préparatoire en vue des JO en juin.
La joueuse croyait qu’elle irait à Tokyo. Un coup de poing en pleine figure lui aurait fait moins mal que les nouvelles qu’elle a reçues avant le départ pour le Japon.
C’était un gros retour sur terre de voir que je n’étais pas prête, raconte St-Georges. Je le savais en dedans de moi, mais j’espérais quand même qu’ils m’emmènent et que je progresse pendant qu’on se préparait pour les Jeux. C’était un mois avant, et je me disais que peut-être que, dans un mois, je serais correcte. Mais c’était trop dernière minute, et c’est compréhensible. J’ai vécu un certain deuil. C’était vraiment dur.
La tête était prête, mais le corps ne suivait pas. Le 11 juin, St-Georges faisait ses débuts avec l’équipe nationale en fin de match contre la République tchèque. Quelques jours plus tard, la veille du départ des Red Stars vers la côte ouest pour y affronter l’OL Reign, on lui apprenait qu’elle n’obtiendrait pas son billet pour Tokyo.
À Tacoma, l’entraîneur de St-Georges lui annonce qu’elle amorcera la rencontre au poste d’arrière gauche, même si elle n’a pas joué 90 minutes depuis septembre 2020.