Bennedict Mathurin, ou la sagesse d’une recrue à l’ambition illimitée
Radio-Canada
Bennedict Mathurin n’a rien du stéréotype d’une recrue multimillionnaire d’une ligue professionnelle qui aurait perdu le Nord dans la frénésie de la célébrité instantanée.
Celui qui, à seulement 20 ans, souhaite déjà être un modèle pour les (encore) plus jeunes, notamment avec son implication contre le vapotage, parle allègrement de son amour pour la pâtisserie… comme de la nécessité de passer le plus clair de son été dans le gymnase à parfaire son jeu plutôt que de découvrir des destinations plus exotiques.
Bilan de première saison avec une vedette québécoise qui garde la tête froide, même quand elle touche les nuages.
J'ai toujours été un joueur sérieux depuis un jeune âge. C'est la personne que je suis devenue aujourd'hui. Je suis toujours sérieux : aux entraînements, pendant les matchs et surtout durant les séances vidéo. Tout ce que je fais, je le prends vraiment au sérieux. Je veux m'améliorer chaque fois que je peux, raconte-t-il en entrevue à Radio-Canada Sports, en esquissant néanmoins un large sourire.
La saison de Bennedict Mathurin et des Pacers de l’Indiana a pris fin après le 82e match, sans même un 83e dans le tournoi de qualification pour les équipes 7 à 10 (play-in), terminant au 11e échelon dans l’Est.
Même s’il s’accorde présentement une pause, plus mentale que physique, avant ce qu’il qualifie de vraiment un gros été d’entraînement, il regarde avec envie les séries éliminatoires.
Ça me donne encore plus faim de regarder les séries. Surtout de regarder le play-in. C’est une position dans laquelle on aurait pu être cette année. Et je trouve qu'on aurait pu y être si on avait fait les choses différemment, assure-t-il. Je trouve qu'on a vraiment l’occasion de revenir plus fort, de s'améliorer en équipe et réussir des gros trucs.
Bennedict Mathurin est arrivé en trombe dans la NBA : 19 points à son premier match, 26 au deuxième, 27 au troisième, et un premier de plus de 30 points à seulement sa septième rencontre dans la ligue. Tout ça comme réserviste.
Ses ambitions avaient été affichées publiquement, après sa sélection au 6e rang du repêchage, de faire partie des meilleurs joueurs de la ligue dès son arrivée, dès les premiers matchs. Il a réussi. Mais une saison, c’est 82 matchs (il en a joué 78), et il a aussi dû composer avec une baisse de régime à l’hiver, particulièrement en février. Notamment parce que ses adversaires l’avaient désormais à l’œil.