Bed Bath & Beyond sous la protection de la loi sur les faillites au Canada
Radio-Canada
La chaîne d'ameublement Bed Bath & Beyond a placé ses opérations canadiennes sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, selon un document soumis vendredi à un tribunal ontarien, deux jours après que l’entreprise eut injecté des capitaux pour éviter une faillite aux États-Unis.
La division canadienne, qui exploite 54 magasins Bed Bath & Beyond et 11 magasins Buybuy BABY, est insolvable, selon ce qu'indique un document publié sur le site web du cabinet de conseil Alvarez & Marsal. Ce cabinet a été nommé contrôleur de l'entreprise dans les procédures judiciaires au Canada.
L'entreprise n'a pas la capacité ou l'aptitude à effectuer de manière indépendante une recapitalisation ou une restructuration des opérations canadiennes sans accès aux liquidités et au soutien de la société mère et de ses prêteurs, souligne le document.
Le 31 janvier, l'entreprise employait environ 387 employés à temps plein et 1038 employés à temps partiel au Canada.
Bed Bath & Beyond Canada Ltd. a obtenu vendredi une ordonnance initiale de protection contre les créanciers de la Cour supérieure de justice de l'Ontario en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, selon Alvarez & Marsal.
Bed Bath & Beyond Canada a enregistré une perte nette de 99,5 millions de dollars pour la période de neuf mois se terminant le 26 novembre 2022, d'après le document.
Le 26 novembre, les actifs de Bed Bath & Beyond Canada étaient évalués à environ 480,1 millions de dollars, tandis que le total de ses passifs valait environ 429,7 millions de dollars.
Les bénéfices ajustés des trois derniers exercices ont été négatifs et la branche canadienne du géant de la vente au détail a contribué à des baisses importantes pour la société mère, peut-on encore lire dans le document.
La société mère américaine Bed Bath & Beyond Inc. a fermé des dizaines de ses magasins partout aux États-Unis et a averti le mois dernier qu'elle pourrait devoir déposer une demande de mise en faillite, car elle n'était pas en mesure de rembourser ses prêts.