Bay du Nord sera le dernier mégaprojet pétrolier à T.-N.-L., sous-entend Steven Guilbeault
Radio-Canada
Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, laisse entendre que Bay du Nord sera le dernier mégaprojet pétrolier au large de Terre-Neuve, sans pour autant en faire la promesse.
Steven Guilbeault, qui a récemment approuvé le projet de la pétrolière norvégienne Equinor, explique qu'il n'y a rien présentement qui empêche une entreprise de continuer à faire de l'exploration et de développer un projet.
Il précise toutefois que l’Agence d’évaluation environnementale du Canada (AEEC) n’étudie actuellement aucun nouveau projet au large de Terre-Neuve. Une analyse de l’Agence d’évaluation environnementale du CanadaAEEC peut s’étaler sur quatre ou cinq ans, souligne-t-il.
Plus on avance dans le temps, plus les conditions vont être défavorables aux projets pétroliers, croit le ministre. La Régie de l'énergie du Canada a indiqué en décembre dernier que la production canadienne d’énergies fossiles devrait plafonner d'ici 2032.
Il indique également qu’Ottawa vise à réduire d’ici 2030 les émissions de gaz à effet de serreGES du secteur pétrolier de 31 % par rapport aux niveaux de 2005, en ajoutant que le projet Bay du Nord a aussi été évalué en fonction de l’ancien processus d'évaluation environnementale établie par le gouvernement de Stephen Harper.
Le nouveau régime que nous [les libéraux] avons mis en place est un régime qui est beaucoup plus rigoureux du point de vue de l'évaluation, notamment des impacts des changements climatiques, soutient-il. Ce serait très difficile pour un nouveau projet de passer la barre.
Le ministre refuse pourtant de dire qu’un nouveau projet pétrolier au large de Terre-Neuve est impossible.
Ce dernier a répété à plusieurs reprises depuis l’approbation du projet Bay du Nord que son gouvernement voulait dépolitiser l’évaluation environnementale des projets d’énergies fossiles et suivre les recommandations de l’Agence d’évaluation environnementale du CanadaAEEC.
Encore une fois, ce n'est pas à moi de décider. Ce n'est pas au ministre, mais à l'Agence d'évaluation environnementale de faire son travail [...] qui prendrait quatre ou cinq ans, explique Steven Guilbeault. J'aimerais vous dire que je serai encore ministre de l'Environnement dans quatre ou cinq ans. J'en doute sincèrement. Ce serait alors au ministre de l'époque de décider si oui ou non ce projet-là est dans l'intérêt public.