
Banque alimentaire: «C’est possible de s’en sortir», témoigne une députée
TVA Nouvelles
Avec la hausse du coût de la vie, n’importe qui peut se retrouver dans une situation difficile et avoir besoin d’aide, confie une députée fédérale qui a déjà eu à recourir à une Banque alimentaire lorsqu’elle était jeune maman.
«C’est un cumul de situations qui ont fait en sorte qu’à un moment donné, il n’était juste plus possible de payer les obligations et l’épicerie», a témoigné Julie Vignola, députée fédérale de la circonscription de Beauport-Limoilou, lors d’une entrevue sur LCN.
Elle a raconté que c’est au moment où elle a quitté la Côte-Nord avec sa famille que le budget est devenu de plus en plus serré: le salaire de son mari était moins important, tandis qu’elle a dû jongler avec deux grossesses et un travail qui est passé de temps plein à temps partiel.
«C’est un cumul de situations, sur trois-quatre ans, qui a fait en sorte que ça a été particulièrement difficile», a expliqué celle qui travaillait notamment dans l’enseignement avant de se lancer en politique.
«Heureusement pour moi j’avais connu dans le cadre de mon travail la directrice de Moisson Kamouraska, donc un lien de confiance s’était établi.» Elle estime que sans ce lien de confiance, elle n’aurait jamais pu prendre «son courage à deux mains» et demander de l’aide.
«Je suis allée la voir et je lui ai dit “écoute, là j’ai vraiment besoin d’aide, j’en peux plus’’.»
La députée bloquiste a avoué avoir hésité à demander de l’aide à cette époque, car «quand on devient parent, c’est parce qu’on sait qu’on est capable de prendre soin de notre famille. Et le soin de base, c’est la nourriture».
Elle estime qu’aujourd’hui, avec la hausse des prix des aliments, des loyers ou encore des taux d’intérêt «tout le monde peut être touché» et qu’«il ne faut pas hésiter à demander de l’aide».
Mme Vignola dit avoir beaucoup travaillé avec son mari «pour voir la lumière au bout du tunnel».