Bandelettes urinaires : Québec implantera un guichet unique, l’opposition demande plus
Radio-Canada
À la suite de la diffusion de notre reportage dans lequel plusieurs femmes révélaient avoir perdu confiance dans le système québécois pour retirer les bandelettes urinaires, le gouvernement a annoncé la création d'un guichet unique.
Dès cet été, nous allons mettre en place une nouvelle trajectoire afin de nous assurer de la prise en charge des femmes par une équipe multidisciplinaire via un guichet unique, a indiqué par courriel le cabinet du ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, qui n’était pas disponible pour nous accorder une entrevue.
Cette nouvelle trajectoire permettra d'avoir une évaluation médicale afin de déterminer si une chirurgie est requise ou non, précise le cabinet.
« Maintenant, force est de constater que la situation ne représente pas encore suffisamment les soins que nous devons offrir. »
Les bandelettes urinaires servent à stopper l’incontinence à l’effort. Des femmes subissent parfois des complications à la suite de leur installation, mais leur retrait peut aussi entraîner son lot d'inconvénients.
Toutefois, Québec ne s’engage pas à rembourser à nouveau le coût de l’opération pour les femmes qui choisiraient d’aller se faire retirer les bandelettes aux États-Unis, où un médecin se spécialise dans ce domaine. C'est pourtant ce que réclament plusieurs femmes et élus.
Les porte-parole de l’opposition en matière de santé sont unanimes : ils pensent que les femmes devraient avoir la possibilité, du moins pour l’instant, d’obtenir un remboursement pour aller se faire retirer leurs bandelettes en sol américain.
« À partir du moment où il y a des femmes québécoises qui ont besoin de ce service-là [...] mais qui ne font pas confiance, pour toutes sortes de raisons, au système québécois, [le fait] de remettre en place ce programme [de remboursement], ce serait la moindre des choses. »
S'il y a un moyen de soulager ces dames et que ce moyen-là, c'est d'acheminer ces femmes dans une clinique spécialisée des États-Unis, eh bien évidemment, il faut le faire, affirme le député du Parti québécois Joël Arseneau.