Balenciaga fait polémique avec une campagne mettant en scène des enfants
Radio-Canada
La maison de luxe française Balenciaga se retrouve dans l'embarras après une campagne de publicité mêlant des enfants et des accessoires connotés sexuellement, faisant réagir l'une de ses égéries, Kim Kardashian, et poussant la marque à s'excuser et à contre-attaquer en justice.
La polémique, qui s'est répandue sur les réseaux sociaux depuis une semaine, n'est pas nouvelle dans le milieu de la mode, où les marques franchissent parfois les limites de l'esthétique et jouent avec les interdits pour se distinguer.
Cette fois, c'est la dernière campagne publicitaire qui est en cause : sur certaines photos, une enfant, debout sur un canapé, ou sur un lit, tient un sac en forme d'ourson en peluche, sanglé de ceintures noires.
Des tenues que certains ont qualifiées d'inspirées du BDSM, une pratique sexuelle sadomasochiste, a concédé lundi Balenciaga en faisant amende honorable.
Les accessoires n'auraient pas dû être présentés avec des enfants. C'était un mauvais choix de la part de Balenciaga, qui en prend seule la responsabilité, a-t-elle ajouté lundi, plusieurs jours après avoir retiré les photos et s'être excusée une première fois.
Des internautes ont aussi relevé que sur une autre photo, un sac figurant dans la collection printemps-été 2023 est posé dans un décor de bureau, sur des documents où sont imprimés des extraits d'une décision de la Cour suprême des États-Unis sur la pornographie infantile.
Sur les réseaux sociaux, certains ont établi un lien entre les deux campagnes, y voyant une volonté délibérée de la marque de lancer un message ambigu, ce dont elle s'est défendue lundi : Nous condamnons fermement la maltraitance des enfants : il n'a jamais été dans notre intention de l'inclure dans notre récit.
Pour ce second incident, Balenciaga prend encore la pleine responsabilité du manque de surveillance et de contrôle, mais la marque indique aussi avoir porté plainte pour l'inclusion de ces documents non validés, résultat d'une négligence irresponsable.
Selon le New York Post, la plainte, déposée devant la justice new-yorkaise, est dirigée contre la maison de production North Six et le décorateur Nicholas Des Jardins, et réclame 25 millions de dollars américains en réparations, ce que Balenciaga n'a pas confirmé dans son communiqué.