Baisse « inquiétante » des tests de dépistage du cancer en 2020 en Ontario
Radio-Canada
Une étude sur le dépistage du cancer menée en collaboration avec Santé Ontario conclut que le nombre de tests effectués dans la province a diminué de façon considérable en 2020, par rapport à 2019.
En mars 2020, Santé Ontario, l'agence gouvernementale qui coordonne les soins de santé dans la province, avait recommandé de suspendre temporairement les examens de dépistage de routine, parce qu'il commençait à y avoir des cas de COVID-19.
L'Ontario a quatre grands programmes de dépistage préventif : pour le cancer du sein, du col de l'utérus, du côlon et du poumon.
Les examens ont repris en mai 2020, mais, selon Stephen Piazza, de la Société canadienne du cancer, des gens ont manqué un rendez-vous ou un test et des retards ont été accumulés.
Il évalue que la baisse du nombre de tests de dépistage en 2020 se situe quelque part entre 47 et 56 %. C'est une diminution alarmante, a-t-il affirmé dans un courriel.
Le dépistage de routine s'adresse aux gens qui n'ont pas de symptômes, aux gens qui se sentent bien, explique le Dr Neil Naik, du programme régional du cancer de Waterloo Wellington. Nous voulons détecter le cancer à ses débuts.
Jane Mitchell a perdu son mari en mai dernier. Il a été emporté rapidement par un cancer de l'œsophage. Sa maladie avait été diagnostiquée tard, en dépit de tests de dépistage périodiques.
Mme Mitchell entend parler de gens qui hésitent à aller consulter un médecin en raison de la pandémie et qui ne passent pas les tests de dépistage.
Si vous ne vous sentez pas bien, que vous n'avez plus d'appétit ou que vous dormez mal, aller voir le médecin, conseille-t-elle. Certains se disent ''Oh, ce n'est rien, je vais déranger le médecin''. Non, il faut se faire examiner et s'assurer que tout va bien, parce que c'est insidieux.