Bébé maltraité en Beauce : Élizabeth Pelletier-Boissonneault aura un autre procès
Radio-Canada
Une ancienne éducatrice de Sainte-Marie, en Beauce, qui avait écopé d'une peine d'emprisonnement pour avoir maltraité un bambin aura droit à un nouveau procès.
La Cour d’appel annule le verdict de culpabilité prononcé contre Élizabeth Pelletier-Boissonneault puisqu’elle juge qu’une preuve inadmissible a été utilisée lors du premier procès.
En mai 2019, la jeune femme avait écopé d’une peine de 12 mois de prison après avoir été déclarée coupable d’avoir secoué un bébé de 11 mois, lui infligeant des dommages neurologiques importants.
Durant son procès, la jeune femme a indiqué avoir fait de faux aveux sous la pression, lors d’un interrogatoire policier. La juge Manon Lavoie a tout de même admis cette déclaration vidéo lors du procès.
Or, au moment de son témoignage, le père de la victime a fait référence à ces soi-disant aveux. Il a affirmé qu’il en avait été informé par une tierce partie au téléphone, le jour même de l’interrogatoire policier. Selon les juges de la Cour d’appel, ces paroles constituent un ouï-dire, puisque l’accusé n’a jamais fait d’aveux au père. Ce témoignage n’aurait donc jamais dû être accepté comme preuve, affirment les juges.
Dans ce contexte, la juge aurait dû intervenir pour ne pas permettre la preuve ou encore mettre le jury en garde, très spécifiquement, sur le fait qu’il ne devait pas tenir compte de cette partie du témoignage, peut-on lire dans l'arrêt de la Cour d’appel.
Cette preuve est non seulement inadmissible, elle est très préjudiciable, dans le contexte où l’appelante témoigne des circonstances pour lesquelles elle a fait de faux aveux.