Avortement : les citoyens du Kansas ont voté, un test important pour les États-Unis
Radio-Canada
C’est aujourd’hui qu’avait lieu, au Kansas, le premier référendum sur la question du droit à l’avortement depuis le recul de la Cour suprême concernant l’arrêt Roe c. Wade, qui protégeait depuis 1973 le droit à l'avortement à l'échelle fédérale.
Les électeurs du Kansas, majoritairement républicains, doivent dire si oui ou non la Constitution de cet État du Midwest doit être modifiée pour en retirer la garantie du droit à l'avortement.
Si le oui l’emporte, le Parlement local pourra légiférer sur l’avortement, voire l’interdire, même dans les cas de viol, d’inceste ou lorsque la santé de la femme enceinte est en jeu.
Helena Buchmann, responsable des communications pour les démocrates du Sénat du Kansas, est persuadée que les électeurs vont rejeter la proposition, a-t-elle dit sur les ondes de Radio-Canada.
Le taux de participation au référendum du Kansas s'annonce élevé, selon Marsha Barrett, agente électorale, d'après qui 250 électeurs s'étaient déjà rendus dans le bureau de vote d'Olathe à midi – le même nombre qu'en une journée lors d'une présidentielle.
« Les gens sont déterminés à voter. »
Les personnes en faveur du changement, les partisans du oui, affirment qu'il permettrait aux législateurs de réguler l'IVG sans ingérence de la justice. La campagne Value Them Both (Ils sont tous deux importants), en référence à la femme et au fœtus, assure que l'interdiction de l'avortement n'est pas son objectif.
Mais dans le camp d'en face, celui du non, les militants voient dans la modification de la Constitution de l'État une tentative à peine voilée d'ouvrir la voie à une interdiction claire et nette par le Parlement local dominé par les républicains.
Morgan Spoor, 19 ans, vote pour la première fois et veut promouvoir le droit de choisir. Je veux vraiment faire entendre ma voix, surtout en tant que femme. Je ne pense pas que quiconque puisse dire ce qu'une femme peut faire avec son corps, a-t-elle dit à l’AFP.