Avoir un deuxième mandat après la cinquième vague : le défi de Doug Ford
Radio-Canada
Les Ontariens seront appelés aux urnes dans un peu plus de quatre mois. Comme dans bien des provinces, ce scrutin constituera un référendum sur la gestion de la pandémie du gouvernement sortant – ou du moins, c’est ce que veulent en faire les partis d’opposition, qui y voient l’occasion de ravir un second mandat à Doug Ford.
Loin sont les jours où le premier ministre ontarien était parmi les plus populaires au pays. Un récent sondage Angus Reid le plaçait à la fin du peloton, tout juste devant l’Albertain Jason Kenney et la Manitobaine Heather Stefanson.
La dégringolade de Doug Ford s’est accentuée avec la cinquième vague et les nouvelles restrictions imposées par la province face au variant Omicron.
Certaines incohérences dans les décisions du gouvernement ont mis de l’eau sur le nouveau feu que les Ontariens s’étaient découvert vis-à-vis de leur premier ministre, observe la politologue Stéphanie Chouinard, professeure agrégée de science politique au Collège militaire royal.
« Un deuxième mandat demeure possible pour M. Ford, mais un mandat majoritaire ne semble pas être dans les cartes si on regarde les sondages en ce moment. »
En 2018, les progressistes-conservateurs ont remporté une majorité écrasante à Queen’s Park. Les libéraux – défaits après 15 ans au pouvoir – sont pour leur part arrivés bons troisièmes, laissant au NPD le rôle d’opposition officielle.
L’ex-stratège néo-démocrate Brad Lavigne croit que les néo-démocrates sont maintenant en bonne posture pour former le prochain gouvernement.
Les conditions sont bonnes pour Andrea Horwath. Le parti a fait beaucoup de travail pour être plus compétitif, que ce soit au niveau du financement ou du recrutement de candidats, affirme-t-il.
Pour remporter une majorité, les néo-démocrates devront toutefois parvenir à unifier le vote de centre-gauche – et donc, convaincre les électeurs insatisfaits du gouvernement Ford de voter pour eux et non pour les libéraux.