
Avenir du Titan à Bathurst : un comité de sauvegarde prône l’approche communautaire
Radio-Canada
Le Titan d’Acadie-Bathurst ne quittera pas la région Chaleur de sitôt, si l’on en croit le comité de sauvegarde de l’équipe. Dans une lettre ouverte publiée en début de semaine, ce regroupement propose même une approche communautaire pour gérer l’équipe de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
Le comité de sauvegarde du Titan d’Acadie-Bathurst a tenu à rassurer les partisans devant les rumeurs persistantes de vente à l’homme d’affaires Steve Leal. Ces mêmes rumeurs laissent entendre qu’il amènerait le club dans la grande région de Montréal.
La ligue ne veut pas [de déménagement] parce que, par le passé, il y avait beaucoup de gens qui achetaient des équipes et, deux ou trois ans après, ils les déménageaient. Elle ne veut plus faire ça, a confié le président du comité, Jacques Ouellet.
Par courriel, la LHJMQ confirme en effet qu’elle n'approuverait pas la vente de l'équipe si l'acheteur avait l'intention de la déplacer à l'extérieur de Bathurst. La ligue ajoute que tout projet de déménagement doit déclencher une option d'achat au niveau local.
Le comité de sauvegarde du Titan d’Acadie-Bathurst affirme que le commissaire Gilles Courteau a refusé la vente de 60 % des actions de la franchise avec une clause autorisant un déménagement éventuel de l'équipe.
Le comité de sauvegarde prend la balle au bond et propose une approche communautaire au niveau des opérations qui ressemblerait à celle des Rangers de Kitchener, en Ontario. Le conseil d'administration de cette équipe est composé de 39 personnes élues chaque année par les détenteurs d’abonnements de saison qui agissent en tant que fiduciaires.
« Il y a cinq équipes dans le junior majeur à travers le Canada qui font ce qu’on veut faire. Ce n’est pas du nouveau. Elles le font de façon différente, mais on peut le faire. »
Selon Jacques Ouellet, plusieurs se sont déjà montrés intéressés dans un projet d’appartenance communautaire de l’équipe. Des gens d’affaires et des citoyens ont signifié de l’intérêt à participer dans cette formule.
Les gens dans la communauté sont prêts à investir. On nous dit qu’on ne peut pas investir 25 000 $ et 100 000 $, mais une petite et moyenne entreprise peut investir un 5000 $ ou un 2000 $. On est prêt à travailler. On est allés chercher des comptables, des fiscalistes, des avocats qui sont prêts à nous aider pour que ce soit légal ce que l’on veut faire , poursuit Jacques Ouellet.