Avec un mandat minoritaire, Trudeau a « un genou à terre », selon Blanchet
Radio-Canada
À nouveau à la tête d'un gouvernement minoritaire, le premier ministre Justin Trudeau n'a pas la légitimité d'imposer sa vision aux provinces, martèle le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.
Avant l’élection, Justin Trudeau essayait de mettre les provinces en genoux. Après l’élection, les provinces se lèvent; Justin Trudeau a un genou à terre, a déclaré M. Blanchet après s'être adressé aux membres de son parti réunis en caucus, lundi, à Saint-Sauveur.
C'est ainsi que le chef du Bloc québécois entrevoit les relations entre le fédéral et les provinces, dans un Canada qui a redonné aux libéraux un mandat minoritaire. Pour Yves François-Blanchet, le message est on ne peut plus clair : la politique de centralisation de M. Trudeau n'a pas lieu d'être.
S'il en avait l'intuition pendant la campagne électorale, le chef bloquiste est désormais convaincu qu'il lui faudra s'attaquer de plein front à ce qu'il qualifie d'obstination malveillante du fédéral à vouloir faire chanter les provinces.
La pression pour M. Trudeau – qui n’a surtout pas le mandat de poursuivre sa politique de centralisation – sera immense.
Le chef du Bloc québécois a réitéré son appel à la tenue d'un sommet, à court terme, entre le premier ministre Trudeau et ses homologues provinciaux. La question des transferts en santé, que le Conseil de la fédération aimerait voir augmenter de 28 milliards de dollars dans les plus brefs délais, doit encore être résolue.
Bien qu'il soit resté vague à ce sujet pendant la campagne électorale, M. Trudeau a déjà indiqué que les investissements fédéraux en la matière seraient assortis de conditions. Ce qu'a de nouveau rejeté le chef du Bloc québécois, lundi.