Avec la pénurie de main-d’oeuvre, des ambulanciers non vaccinés veulent revenir au travail
Radio-Canada
Des ambulanciers qui ont perdu leur emploi parce qu'ils ont refusé de dévoiler leur statut vaccinal ont lancé une pétition qui a déjà recueilli des milliers de signatures dans l'espoir de revenir au travail.
Les signataires de la pétition (Nouvelle fenêtre) demandent à la Colombie-Britannique de suivre l'exemple de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, qui ont mis fin à la vaccination obligatoire contre la COVID-19 des travailleurs de la santé.
Les ambulanciers derrière l’initiative affirment qu’avec la pénurie de professionnels de la santé, leur retour pourrait aider à combler les besoins en ressources.
Selon le syndicat Ambulance Paramedics of BC, 82 travailleurs ont été congédiés pour ne pas avoir voulu dévoiler leur statut vaccinal à leur employeur à partir du 26 octobre 2021, alors qu'environ 4500 de leurs collègues représentés par le syndicat ont communiqué leur statut vaccinal.
Dans la dernière année, de nombreuses communautés de la province ont vu l'attente d'une ambulance se prolonger. En septembre dernier, une femme qui souffrait d’un accident vasculaire cérébral à New Westminster a attendu une ambulance pendant environ une heure.
Au mois d’août, un bébé de huit mois a perdu la vie à North Thompson alors que l’ambulance tardait à arriver. L’enquête n’a pas encore permis d’établir un lien entre la mort de du bébé et les délais d’attente de l’ambulance.
Michael Dunbar fait partie des ambulanciers qui ont perdu leur travail auprès de BC Ambulance Service quand la vaccination obligatoire est entrée en vigueur pour les travailleurs de la santé de la province.
C’était assez dévastateur de perdre cette occasion, précise-t-il même s’il reconnaît que c’était un choix somme toute personnel de ne pas se faire vacciner.
Il constate que d’autres provinces ont commencé à réintégrer des travailleurs dans sa situation et voudrait voir la Colombie-Britannique suivre le mouvement. Nous sommes vers la fin de [de la pandémie] et l'on ne peut toujours pas revenir au travail si l'on n’est pas vacciné, constate-t-il.