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Avec la hausse du coût de la vie, la réforme de l’aide sociale ne suffit plus
Radio-Canada
Un an après la réforme sur les programmes d’aide sociale au Nouveau-Brunswick, les changements apportés sont plutôt bien accueillis auprès des bénéficiaires. Cependant, ils semblent être insuffisants dû au phénomène de l’inflation.
Depuis 2011, Cédrik Charette bénéficie de l’aide sociale. Après avoir étudié au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB) à Bathurst, son médecin lui a fortement conseillé de cesser toute activité.
Cédrik Charette est atteint de bipolarité, d’un trouble de personnalité limite et d’un trouble d’anxiété généralisé.
Il est donc considéré comme une personne invalide et fait partie du programme de prestations prolongées.
Le phénomène de l’inflation affecte l'ensemble de la population. C’est toutefois encore plus difficile de subvenir à ses besoins lorsque l’on est bénéficiaire de l'aide sociale, indique Cédrik Charette, qui milite au sein du Front commun pour la justice sociale.
En 2022, le montant mensuel qui est attribué aux personnes ayant un faible revenu est passé de 797 $ à 832 $.
Cédrik Charette trouve que ce montant est vite dépensé, depuis que le coût de la vie a augmenté en flèche.
« Il y a quand même des choses médicales qui ne sont pas payées. Donc quand il y a des choses à payer, il faut que tu payes de ta poche. »
Parmi les changements qui ont été apportés lors de la réforme en 2021, il est maintenant possible pour les bénéficiaires de l'aide sociale de partager un logement sans qu’un montant soit déduit de celui qu’ils reçoivent mensuellement. Cédrik Charette réside dans le même immeuble à logements que sa mère.