Avec l’inflation, les épiceries à bas prix ont la cote
Radio-Canada
Le pouvoir d'achat des Québécois est en recul. Conséquence : beaucoup se tournent vers des épiceries à rabais, à la recherche d'économies.
Depuis janvier, les clients sont plus nombreux à faire la file aux caisses de chez Escomptes Fortin 2020, un détaillant au rabais situé dans le quartier Saint-Sauveur à Québec.
Ça a quasiment augmenté de 200 clients par jour, certaines semaines. Donc, il a fallu beaucoup s'adapter, explique Mélissa Tessier, la directrice. La hausse du coût de la vie, de l'essence, et maintenant de l'électricité n'est pas étrangère à cette popularité. Le visage de la clientèle aussi a changé, selon Mme Tessier.
Avant, ça allait chercher une clientèle spécifique, mais là, ça vient chercher vraiment tout le monde, toutes les classes de la société, explique-t-elle.
Les clients rencontrés sont venus acheter du pain, du fromage, et tous disent que la perte du pouvoir d'achat a des répercussions sur leurs finances.
Il y a des limites aux économies que les Québécois peuvent réaliser en surveillant les rabais ou en modifiant leurs habitudes de consommation, considère Francine Hamel, consultante budgétaire à l'Association coopérative d'économie familiale de Québec (ACEF).
Avec les augmentations qui ont cours, on n'a pas eu de hausse des salaires pour payer le prix de l'épicerie.
« Il est vraiment temps qu'on pense à hausser substantiellement le salaire minimum des gens. »
L'aide de 500 $ du gouvernement Legault et la hausse prochaine du salaire minimum à 14,25 $ de l'heure ne suffiront pas à atténuer les effets de l'inflation, pense-t-elle.