Avec Bad Bunny, la révolution reggaeton est en marche
Radio-Canada
Des chansons à succès endiablées, des chorégraphies savoureuses, des feux d'artifice et, en prime, un cours magistral sur la musique des Caraïbes : le prince du reggaeton Bad Bunny a offert une prestation révolutionnaire à Coachella, dopée par son ascension vertigineuse.
Voilà seulement cinq ans, le Portoricain foulait la scène de ce festival très en vogue de Californie en tant qu'invité de la rappeuse Cardi B. Après une petite prestation en 2019, le voilà cette année de retour en maître.
À la foule en délire venue le voir vendredi au milieu du désert, et à l'ensemble de l'industrie, Benito Antonio Martinez Ocasio – première tête d'affiche hispanophone de cet événement – a fait passer un message sans équivoque : la musique latino a une influence profonde, durable et extrêmement profitable sur la culture d'aujourd'hui.
Un constat que les pontes de la musique commencent timidement à accepter.
Je pense qu'ils sont progressivement en train de prendre en compte la demande de la population, et pas juste ce que l'industrie se contente normalement de promouvoir, analyse Vanessa Diaz, qui donne un cours sur Bad Bunny à l'Université Loyola Marymount.
Et pour cause, les dizaines de milliers de fans à Coachella ont applaudi à tout rompre les chansons à succès de Un Verano Sin Ti, son dernier album au succès retentissant, entièrement en espagnol.
Bad Bunny, le fils d'un camionneur et d'une enseignante, a grandi dans un petit bourg près de la capitale de l'île américaine de Porto Rico, San Juan.
Enfant, le petit Benito aiguise sa voix sur les bancs de son église, avant de développer des rythmes sur son ordinateur en explorant un répertoire aussi vaste que la bachata et les Bee Gees.
Il travaille dans un supermarché quand une maison de disque l'appelle à propos de ses morceaux, qui triomphent sur la plateforme SoundCloud.